Alerte Otan n° 97
1er trimestre 2024
La Belgique, agent d’exécution des décisions prises à l’OTAN

La Vision Stratégique du ministère de la défense, met crûment en lumière ce que notre démocratie otanisée a d’illusoire dès qu’il est question de défense - soit de guerre et de paix, de vie et de mort « de nos enfants » comme dirait l’autre, question fondamentale s’il en est.

Le document explique que l’OTAN a élaboré dès le sommet de 2023 des plans de défense concrets et détaillés pour le continent européen, appelés Plans régionaux, et les pays membres ne peuvent s’y soustraire. Ce que chaque allié  est considéré en capacité de déployer a été établi, et des « objectifs de capacité », ou « Capabilities Targets » ont été assignés, en résultat d’un « processus de planification de défense » ou « NATO Defence Planning Process » (NDPP) : « le NDPP est un processus structuré, directif et confidentiel où chaque pays se voit attribuer des objectifs de capacités chiffrés à remplir dans le cadre collectif de l’OTAN. »

Francken a donc raison lorsqu’il dit « [L'OTAN] a élaboré ces dernières années de nouveaux plans pour nous protéger contre la menace russe. Ces plans précisent les capacités que chaque pays doit fournir. Notre mission était la suivante : davantage de F-35, une troisième frégate, une deuxième brigade terrestre et un deuxième hôpital de campagne. Vivaldi avait déjà approuvé ces plans de l'OTAN, y compris les F-35 supplémentaires » .  Il n’y a pas à discuter.

En matière de défense, de guerre et de paix, la décision n’appartient pas au peuple dans les pays de « l’Alliance des démocraties ». Les gouvernements, quelles que soient leurs orientations politiques, quelles que soient les volontés de ceux qui les ont portés au « pouvoir », sont en matière de défense les exécutants dociles des décisions prises à l’OTAN.

 

Roland Marounek