Roland Marounek
1 avril 2022
Le 24 mars dernier, les Serbes ont commémoré le 23e anniversaire du déclenchement de l’agression de l’Otan, avec cette année-ci, une ampleur toute particulière. Le pays doit en effet ressentir de manière particulièrement aigüe le contraste saisissant entre les discours d’aujourd’hui, dénonçant les crimes de guerre et la violation du Droit International, et ceux d’hier... Certains évoquent même aujourd’hui de traîner Poutine devant le Tribunal Pénal International, pour ‘crime d’agression’ ; en 1999, un responsable étatsunien déclarait « L’Otan est l’accusateur, le procureur, le jury et l’exécuteur, car c’est l’Otan qui paie les factures du TPI. L’Otan ne se soumet pas au droit international, il et le droit international »[1]
Le 24 mars 1999 les civils yougoslaves de sont réveillés au son des sirènes, l’Otan bombardait Belgrade. Pendant 78 jours L'Otan a bombardé des entreprises chimiques, des raffineries de pétrole, des centrales électriques. Des tonnes de mercure se sont retrouvées dans les eaux du Danube. Des dizaines de milliers de projectiles à uranium appauvri ont été déversés sur la Yougoslavie. Plus de 20 ans plus tard, la Serbie arrive en première position en Europe pour le nombre de décès dus au cancer.
[1] Lester Munston, cité dans « USA, les 100 pires citations », Michel Collon, 2018