Comité de Surveillance OTAN

TPIY & Milosevic

Accueil
Plate-forme du CSO
Alerte OTAN !
Communiqués du CSO

Articles

Documents officiels
Autres textes

Carte de l'Otan
L'Europe et l'Otan (2004)

Kosovo:
Fact-finding mission

Images
Archives
Liens

Contactez-nous !

imprimer

Refus de participer au 'procès' en tant que témoin de Léonide G. Ivachov

9 septembre 2004

Déclaration

En réponse à l’invitation du président de l’ancienne République fédérale de Yougoslavie (RFY), Monsieur Slobodan Milosevic, moi, Léonide Grigorievitch Ivachov, citoyen de la Fédération russe, ai manifesté mon accord en vue de témoigner en faveur de sa défense au cours du procès qui se déroule devant le Tribunal pénal international pour l’ancienne Yougoslavie (ICTY). J’ai agi de la sorte en pleine conscience, cherchant à contribuer à l’obtention de l’objectivité et de la vérité dans les questions de l’Europe et de la RFY au cours de la période 1997-2000.

A mes yeux, la participation au procès de La Haye était importante au vu des circonstances suivantes :

Primo, j’ai participé directement aux événements en question.

Secundo, je ne puis ignorer le fait que l’accusation présentait comme témoins plusieurs personnes qui ont préparé directement et perpétré l’agression armée contre un Etat souverain, à savoir la RFY, et qui se sont rendues responsables de la mort de centaines de personnes et de la violation des normes des lois internationales.

Toutefois, les décisions récentes du tribunal m’ont forcé à revoir ma première décision. L’ICTY, en violation de ses propres statuts (article 21, point 4), impose un conseiller à Slobodan Milosevic qui, jusqu’alors, a utilisé son droit à assurer lui-même sa propre défense. Parmi les devoirs du conseiller imposé, figurent ceux constituant à déterminer quelles sont les personnes qui vont comparaître en tant que témoins de la défense et quel sera le caractère des témoignages et leur interprétation.

On ne peut considérer qu’il est normal que le conseiller imposé contre la volonté de Slobodan Milosevic soit un citoyen du pays qui a foulé aux pieds les normes de la législation internationale, la lettre et l’esprit de la Charte des Nations unies et qui, de façon répétée, à commis des agressions contre des Etats souverains, y compris contre la RFY.

Dans le telles conditions, si mon témoignage en tant que témoins de la défense peut être utilisé contre Slobodan Milosevic et s’il ne sert ni l’objectivité ni l’adoption d’une réglementation juste, je refuse de prendre part au procès.

Dans un même temps, je confirme mon intention de comparaître au procès dès que l’ICTY créera des conditions légalement correctes et justes et respectera les normes de la législation internationale.

Léonide G. Ivachov
Chef du Directorat principal de la Coopération militaire internationale du Ministère de la Défense de la Fédération russe, 1996-2001, vice-président de l’Académie des Questions géopolitiques, docteur en Sciences historiques, général-colonel (de réserve).
Moscou, le 9 septembre 2004.

Traduction : J-M. Flémal

Derniers textes publiés :

Le TPIY sauvé par la mort de Milosevic
Roland Marounek

Le silence final de Milosevic
Vladimir Caller

Bouc émissaire sacrifié à La Haye
Georges Berghezan

Un témoignage accablant pour l'accusation
D'après les comptes rendus de Andy WILCOXSON
B. I. n° 102, septembre 2005

Milosevic à La Haye : plus c'est intéressant, moins on en parle
Diana Johnstone
Le Manifeste

Le chef de la mission de contrôle de l'Union Européenne au Kosovo dément toutes les affirmations de Carla Del Ponte
Compte rendu rédigé par Andy Wilcoxson
B-I

La reculade du Tribunal pénal international
Louis Magnin.
Balkans-Info

Nikolaï Ryjkov défend Milosevic et dénonce l'OTAN
RIA Novosti.

Appel à signer : Le Cas Milosevic au TPIY et le respect des droits de la defense

Imposition du silence à Milosevic :
Le simulacre de procès de La Haye tourne à la farce complète

Roland Marounek
Alerte OTAN n°15

Milosevic au TPI : Celui qui doit se taire
Vladimir Caller, Georges Berghezan, Jean Bricmont, Hernn Valverde

Contre ces lois-là, la Loi Internationale (et Milosevic) n’ont pas l’ombre d’une chance
Stephen Gowans