Les autorités communales d'Etterbeek ne souhaitent manifestement pas que les États-Unis, déménageant chez eux leur ambassade, dans les anciens bâtiments de la banque ING au Cours-Saint-Michel, en fassent l'arrogante réplique de leur forteresse actuelle, rue du Régent, où ils ont privatisé une voirie ex-publique (rue Zimmer), et installé à front des chevaux de frise intimant au quidam que là, il n'est plus chez lui, ce n'est plus Bruxelles, c'est Washington D.C., voire chasse gardée de la CIA. De fait, lorsqu'on jette un coup d'œil au nouveau site etterbeekois, c'est un espace de 100.000 m2 sur quatre hectares, soit un chouïa plus qu'il ne faudrait pour abriter des guichets de délivrances de visa ou d'homologation. Bien assez par contre, pour le dire avec quelque candeur, pour accueillir lobbyistes, espions, militaires en civils, influenceurs, experts en guerre numérique, maîtres-chanteurs et autres agents chargés de faire pression.