23 juillet 2023
Un bon nombre de participants de ce Sommet pour la Paix ont refusé de signer la «Déclaration Finale, pour les mêmes raisons que le CSO en Belgique : celle-ci ne mentionnait pas la coresponsabilité de l’Otan dans la guerre en Ukraine, alors qu’elle condamnait sans réserve celle de la Russie. Nous reproduisons ci-après l’intervention d’un représentant de la Communauté Hongroise, ainsi que l’opinion de la Coalition Sociale Autrichienne pour la Paix et la Neutralité.
« La Communauté Hongroise pour la Paix et le Forum Hongrois pour la Paix sont prêts pour une diplomatie civile de paix, étant donné que depuis 2014, nous avons accumulé une expérience sérieuse dans nos discussions avec les ambassadeurs accrédités à Budapest sur la nécessité de créer une société juste et une paix durable. Nous leur avons demandé de respecter les besoins de sécurité des Russes, car l’intervention militaire russe en Ukraine a été déclenchée par le fait qu’ils ont pas été respectés. Au contraire, en violant le gentlemen’s agreement de Gorbatchev et Bush à Malte, l’Otan s’est étendue à l’Est et elle veut maintenant intégrer l’Ukraine.
Nous ne voyons pas comment la paix pourrait résulter de votre « appel à la paix » puisque, dès sa première phrase, vous condamnez la Russie, qui a le même droit de vivre en sécurité que n’importe qui d’autre. Par conséquent nous ne signons pas cet appel et n’y ajoutons pas nos noms.
Quel genre de paix voulez-vous, si vous condamnez celui avec qui vous voulez faire la paix ? Vous voulez frapper à la porte des ambassades russes avec une déclaration condamnant la Russie ?, Avez-vous réfléchi au type de réponse auquel vous pouvez vous attendre ? La Russie ne doit pas être condamnée, mais on doit reconnaître sa volonté d’une Ukraine démilitarisée et neutre à côté d’elle.
Nous ne condamnons pas la Russie, même si nous ne soutenons pas la guerre. Nous savons exactement pourquoi c’est arrivé. Nous ne remplaçons pas l’effet par la cause. L’action militaire russe a été provoquée par le rejet des Etats-Unis et de l’Otan des demandes légitimes de sécurité de la Russie. Si l’Otan n’avait pas agi ainsi, et avait été honnête à ce sujet, il n’y aurait pas de guerre maintenant !Vous savez exactement de quoi je parle : la note diplomatique de Moscou à Washington et Bruxelles du 15 décembre 2021 contenait point par point les demandes de la partie russe.
Lorsque le Kremlin s’est rendu compte qu’il ne pouvait arriver à ses exigences par des négociations, il a eu recours à des moyens militaires pour les faire respecter. On peut s‘y opposer, mais on ne peut pas contester le droit d’un pays à vivre en sécurité. Un sommet pour la Paix ne peut s’associer à ceux qui nient le principe d’indivisibilité de la sécurité. Personne ne peut garantir sa propre sécurité aux dépens des autres. C’est ce que fait pourtant l’Otan contre la Russie (…)
Nous sommes convaincus qu'une diplomatie civile sérieuse ne peut pas ignorer des accords internationaux d'une importance aussi fondamentale que ceux signés aussi par la partie occidentale et puis jetés. Je fais référence à la Charte de Paris pour une nouvelle Europe signée le 21 novembre 1990 et au sommet de l'OSCE à Istanbul en novembre 1999.
Si le Sommet de la paix n'en attend pas la réalisation pratique, il construira son aspiration sur un terrain fragile et mettra un obstacle sur la voie de ses propres aspirations pacifiques. »
Le représentant de la Coalition Sociale Autrichienne pour la Paix et la Neutralité, Wilhelm Langthaler, a convenu avec Endré Simo que les mouvement pacifistes des pays d’Europe Centrale et Orientale pourraient faire plus pour la paix et la neutralité de leurs pays que le « Sommet de la Paix de Vienne. C’est pourquoi, ils proposent une conférence régionale dont l’objet serait l’avenir pacifique des « Etats de première ligne ».