Des officiers à la retraite combattent pour la paix
26 juin 2004
Nous avons reçu ce communiqué du Balkan Anti-Nato Center (de Grèce) avec le commentaire suivant (résumé) : le 9 Mai, date anniversaire de la victoire du peuple contre le fascisme, fut lancée l’initiative « DES OFFICIERS RETRAITES PARLENT », avec la publication d’un appel contre l’OTAN et en défense de la paix, signé par dix officiers retraités de différents pays. Ci-dessous voici le texte de l’Appel et les 100 premières signatures. A la date du 20 mai, se sont ajoutées : 222 signatures de Bulgarie, 57 d’Allemagne, 45 de Russie, 14 de Hongrie, 18 de Grèce, 9 de Turquie, 9 de Bosnie, 6 d’Ukraine, 6 du Portugal, 5 de Tchéquie.
Pour d’autres informations : contacter EEDYE (eedye@otenet.gr). Le texte complet de cet appel et la liste des signataires (en anglais et en français) se trouve sur notre site www.csotan.org
« DES OFFICIERS A LA RETRAITE PARLENT »
Nous avons servi dans les forces armées de nos pays, nous y avons subi des entraînements et une préparation à la guerre pendant des dizaines d’années. Nous savons donc bien quelle force peut être – et est – employée pour imposer la volonté du plus fort sur les autres. Beaucoup d’entre nous ont vu, de l’intérieur, le rôle joué par des coalitions offensives telles que l’OTAN. Nous avons vu clairement les distorsions causées dans les forces armées par les nouvelles doctrines et par le déploiement de troupes hors de leur propre pays, vers des zones de guerres imposées par les régulateurs du nouvel ordre mondial.
Après la dissolution du Pacte de Varsovie, nous avons espéré que l’OTAN serait également dissoute, et que les énormes dépenses d’armements seraient canalisées vers la santé, le bien-être, l’éducation et d’autres besoins de nos peuples.
Outre l’amour pour notre patrie, pour la civilisation et l’histoire de notre pays, outre notre croyance profonde dans les idéaux de liberté et de justice, avec la conscience que les peuples ne peuvent progresser sans indépendance et paix,
Nous proclamons notre inquiétude et notre désaccord :
- avec les guerres déclenchées par les dirigeants des Etats-Unis et leurs alliés contre des peuples et des Etats qui refusent la dépendance et l’exploitation de leurs richesses et de leur travail par des étrangers;
- avec le soutien de nos gouvernements envers les agresseurs, par la fourniture de facilités, la participation à des opérations contre des tiers pour affronter des menaces qui sont censées exister, sont inventées ou même provoquées par les attaquants;
- avec la poursuite de la fabrication d’armes, soi-disant nécessaire pour que celles-ci restent opérationnelles, alors qu’elles servent actuellement les besoins des fabricants d’armes, les marchands et les trafiquants et sont destinées à asseoir les nouvelles doctrines et missions des USA et de l’OTAN dans le cadre de leurs plans de domination globale;
- avec la manière dont les droits humains et les libertés de nos peuples sont violés et écrasés par des lois et des actions qui leur sont imposées. Nous soulignons que les droits humains des peuples sont aussi étouffés dans ces pays dont les dirigeants terrorisent le reste du monde par leurs opérations de guerre ;
- avec la réorganisation centralement contrôlée des forces armées des pays membres de l’OTAN, non pas dans le but d’assurer la défense de chacun d’eux, mais en fonction de ce que l’administration de l’OTAN, c’est à dire l’équipe au pouvoir aux USA, décide pour exploiter ces forces. Ce n’est pas par hasard non plus que la même chose se passe progressivement avec les forces armées de pays dit du « partnership for Peace »;
- avec l’identification entre la nouvelle doctrine de l’OTAN et celle de l’Union Européenne et des Etats membres. C’est cette doctrine qui met en pratique les objectifs du nouvel ordre mondial en utilisant les forces armées de nos pays;
- avec le retour du cauchemar que représente l’armement nucléaire, avec la militarisation de l’espace et avec le monopole de la terreur par la superpuissance avec ses pratiques impérialistes envers le reste du monde;
- avec l’hypocrite « trêve olympique » qui est de durée limitée et qui n’est pas une paix durable comme chaque personne la désire et pour laquelle chacun se bat, mais bien pour réaliser en Grèce la foire commerciale appelée Jeux Olympiques.
Nous lançons un appel :
aux Nations Unies, aux gens qui veulent la paix, à nos collègues encore en service et au personnel militaire retraité de tous les pays et surtout à ceux des pays utilisés par le nouvel ordre mondial pour s’imposer par la force.
Athènes, le 9 mai 2004
Suit la liste des 100 premiers signataires