Claudine Pôlet
26 mars 2005
L’abstention constructive du Ministre Flahaut concernant une participation de la Belgique à la mission de l’OTAN en Irak s’est transformée en participation bien réelle. Un simulacre d’élections en Irak, une visite du président Bush à Bruxelles, ont suffi pour que notre pays offre des instructeurs policiers et militaires, des magistrats et de l’argent pour aider l’OTAN dans sa mission dite de formation des forces de sécurité irakienne.
Le scénario qui avait bien servi en Bosnie, au Kosovo, en Afghanistan, s’applique maintenant aussi à l’Irak. La condition du retrait d’Irak des forces d’occupation de la Coalition est laissée de côté. Aucun agenda n’est fixé ni même mis à l’ordre du jour pour ce retrait.
En attendant, et même s’ils ne se rendront pas directement sur le territoire irakien, les militairers, policiers et magistrats belges vont participer pleinement à la légitimation de la guerre et de l’occupation de l’Irak. Que vont-ils aider à « reconstruire » ? les écoles, les maisons bombardées, les hôpitaux, les services de santé, la distribution publique de l’eau et de l’électricité à la population ? bien sûr que non . Ils vont servir avant tout d’auxiliaires aux forces d’occupation de l’Irak. Et surtout, la position prise par le gouvernement belge dans le cadre de l’Otan, est une caution non négligeable à la politique américaine de gendarmer le monde.