Marcel Poznanski
19 mars 2008
Le «bouclier anti-missile» en République Tchèque et en Pologne nous rappelle la fin des années 1970 et le début des années 1980 avec l’installation des Cruise et des Pershing américains, missiles à tête atomique, notamment en Belgique. L’Europe était dans l’angoisse de la moindre erreur de défense qui pouvait entraîner en réponse un déluge de feu atomique et cela en moins de quinze minutes.
La mobilisation des Européens contre cet armement fut d’une intensité jamais plus atteinte par le mouvement de la paix : 400.000 personnes manifestèrent à Bruxelles pour le retrait des Cruise et des Pershing de Belgique et d’Europe occidentale ainsi que des SS20, missiles soviétiques pointés sur tous les points militaires stratégiques occidentaux.
En clair, la destruction du quartier général de l’OTAN détruira aussi Bruxelles, la destruction du SHAPE entraînera l’anéantissement de Mons, la destructions des bases militaires en Belgique, notamment celle de Kleine Brogel où est stocké une partie de l’armement atomique otanien, effacera la Belgique.
Le bouclier est censé être là pour nous sécuriser. En réalité : à une mauvaise estimation d’une attaque d’un ennemi il y a contre-attaque, contre défense, contre-attaque. Un quart d’heure plus tard, et nous sommes anéantis.
Aujourd’hui la peur de l’apocalypse est revenue! Nous appelons les populations à se mobiliser pour refuser l’installation d’un bouclier anti-missiles en Europe, que ce soit sous la direction des Etats-Unis ou celle de l’OTAN. C’est le meilleur moyen pour éviter un emballement de tirs de missiles.