La guerre pour sortir de la crise économique ?


30 décembre 2008

L’OTAN regroupe la plupart des pays capitalistes les plus développés du monde. La crise financière et économique qui les frappe actuellement conduit les gouvernements à prendre des mesures dites de sauvetage et à faire des économies, à réduire les budgets sociaux, de la santé, de l’enseignement, de la culture, de la recherche scientifique, etc. Par contre, ils ne touchent pas au budget militaire, et même ils l’augmentent !

Le dernier rapport annuel de l’Institut international de recherche pour la paix à Stockholm (SIPRI) indiquait qu’en 2007 plus de 60% des dépenses militaires mondiales avaient été effectuées par des pays membres de l’Otan.

A eux seuls, les Etats-Unis représentent 45%. Suivent le Royaume-Uni (5%), la France (5%), l’Allemagne (3%), l’Italie (3%), l’Espagne (1%), le Canada (1%).

Pour comparaison : la Chine et la Russie représentent respectivement 5% et 3% des dépenses militaires mondiales. Ces deux pays rassemblent 22% de la population mondiale, et les pays de l'Otan environ 13%.

Pour la Belgique, le budget de la Défense serait de 2.780 million d’euros (ce qui représente 1,5% du PIB), sans compter toutes les dépenses « annexes » qui sont imputées à d’autres ministères et les dépenses supplémentaires chaque fois que la Belgique fournit une contribution à l’OTAN.

Le même rapport du SIPRI précisait que les dépenses militaires mondiales ont bondi de 45 % en dix ans, sous la presssion de la politique d'armement massif des pays de l'Otan : un énorme gaspillage, des immenses ressources détournée pour la destruction et la mort plutôt que pour le progrès humain.

La guerre d’Irak a coûté plus de 5.000 milliards d’euros, la guerre d’Afghanistan aurait déjà coûté plus de 3.000 milliards d’euros. Il n’y a pas de chiffres officiels, puisque ces dépenses sont considérées comme secret défense.

Le complexe militaro-industriel domine de plus en plus l’économie européenne et états-unienne, mais cela n’empêche pas de jeter les travailleurs sur le pavé. La crise de 1929 a cessé "grâce" à la Deuxième Guerre mondiale, et aujourd’hui les puissances de l’OTAN voient à nouveau la guerre comme une solution pour relancer cette économie prédatrice.

Nous, nous ne pensons pas que l'humanité soit ainsi condamnée à la barbarie, pour le profit d'une poignée de personnes. L'alternative existe. Ici en Belgique et dans tous les pays de l'Otan, il faut rejeter cette logique qui devrait se retrouver dans les poubelles de l'histoire.

Pas d'argent pour la guerre, pour les bombes, pour la destruction, mais bien pour le développement de l'humanité !

Que le 60e anniversaire de l'Otan en avril 2009 se transforme en fête d'adieu !