Patricia Villalon
1 juillet 2012
Les médias en général nous parlent un langage mensonger . Ils prétendent exprimer l’opinion « de la communauté internationale » à propos de la Syrie (ou de la Libye précédemment) en cachant délibérément les prises de position de la majorité des gouvernements d’Amérique Latine .
Pourtant, des dirigeants de plusieurs pays d’Amérique Latine nous mettent en garde contre cette façon d'agir des pays qui se croient les gendarmes du monde. Les pays qui constituent l'Alba (Alianza Bolivariana Para Los Pueblos De Nuestra América), l'Unasur (Union de Naciones Sudamericanas) et les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont, à maintes reprises, dénoncé les agissements des dirigeants qui se croient tout permis.
Et ils n’y vont pas par quatre chemins. Dans un communiqué daté du 1er juin, les gouvernements de Bolivie, Cuba, Equateur, Nicaragua et Venezuela: "Rejettent le projet de résolution présenté par les États-Unis sur la Syrie au Conseil des Droits Humains de L'ONU, réitèrent la nécessité de respecter la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'auto-détermination du peuple syrien, soulignent le programme de réformes engagé par le gouvernement de cette nation et la disposition à mettre en pratique le plan de paix proposé par l'ex-secrétaire général de L'ONU, le Ghanéen, Koffi Annan". Les pays de L'Alba, considèrent que "le projet de résolution présenté par les États-Unis, avec l'appui des pays européens a l'intention de répéter en Syrie le même mécanisme d'ingérence appliqué en Libye"
Tous les indices laissent croire à un changement en Syrie, peut-être un coup d'état? ou une attaque armée de l'Otan et ses alliés? Qui sait? En tout cas, le président vénézuélien Hugo Chavez prévient "L'impérialisme ne pourra pas appliquer en Amérique Latine la formule utilisée contre la Libye et la Syrie… En Amérique Latine, les choses ont changé, mais il ne faut pas baisser la garde”.