Brèves : Norvège, Chine, Russie, Belgique...


1 juillet 2012

Visite du secrétaire général de l'OTAN dans une base de la force aérienne belge

Le secrétaire général de l'OTAN, M. Anders Fogh Rasmussen, a effectué une visite à la base aérienne belge de Kleine Brogel le jeudi 7 juin, à l'invitation du ministre belge de la Défense, M. Pieter De Crem. Le secrétaire général a remercié tout le personnel de la base aérienne pour le rôle important joué dans les missions et opérations dirigées par l'OTAN, des Balkans à la Baltique, en passant par l'Afghanistan et la Libye. « Je voudrais exprimer ma gratitude aux forces armées belges pour les efforts déployés à l'appui des opérations de la FIAS en Afghanistan et lors de nos récentes opérations en Libye. Je sais que tous les pilotes de F 16 de Kleine Brogel ont servi en Afghanistan et ont compté parmi les premières forces de l'OTAN actives au dessus de la Libye. J'apprécie par ailleurs votre contribution à la police du ciel pour les États baltes », a déclaré le secrétaire général. Il a souligné que les pilotes de Kleine Brogel atteignaient les plus hauts niveaux d'excellence dans toutes leurs missions effectuées pour l'OTAN.

Au cours de cette visite, le secrétaire général a félicité la Belgique et ses forces armées pour leur professionnalisme et leur ferme engagement à l'égard de l'OTAN (http://nato.int)

OCS (Organisation Coopération de Shangaï) : La Syrie et l'Iran au cœur des discussions entre la Chine et la Russie

L'Organisation de Coopération de Shangai (OCS), regroupant la Russie, la Chine, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan se sont réunis à Pékin. Dans l'objectif de renforcer le partenariat stratégique entre la Chine et la Russie, la Syrie et l'Iran ont été au cœur des discussions.

Vladimir Poutine a été reçu par son homologue chinois Hu Jintao, au Grand Palais du peuple de la capitale chinoise. « La relation entre nos pays est un élément important des relations internationales et de la sécurité internationale » a déclaré hier après-midi le chef d'Etat russe, qui en a profité pour saluer le succès des premières manœuvres navales sino-russes qui ont commencé en Mer jaune au mois d'avril. Au cours de ces dernières 48 heures les principaux dossiers internationaux ont été abordés, de la crise syrienne au programme nucléaire iranien en passant par l'avenir de l'Afghanistan. « Nous agissons en concertation au sujet des différentes situations de crises dans le monde » a assuré Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, après des entretiens avec les dirigeants chinois.

De manière générale les pays de l'OCS ont fait savoir aujourd'hui que « les États membres sont opposés à une ingérence étrangère dans les affaires de cette région ». Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Cheng Guoping a précisé : « Ce n'est pas parce que vous n'aimez pas le système d'un pays qu'il faut chercher les moyens de renverser son gouvernement ».

Pas de nouvelle sanction

Ainsi concernant la Syrie, les deux pays ont affirmé être résolument opposés à une intervention militaire, contrairement à l'avis exprimé il y a quelques jours par François Hollande qui n'exclut pas cette option. Cependant au lendemain de nouvelles violences en Syrie, le groupe de Shangaï rappelé l'importance de leur l'arrêt immédiat. Le ministre des affaires étrangères chinois, Liu Weimin a signifié hier qu'il devait y avoir une reprise du dialogue politique afin de résoudre la crise syrienne de manière pacifique. Le chef de la diplomatie Russe a donc appelé à l'organisation d'une conférence réunissant les pays influents sur la question.

A propos de l'Iran, la Chine et la Russie ont également signifié leur rejet d'une quelconque utilisation de la force militaire. « De nouvelles sanctions visant Téhéran seraient totalement contre-productives » , a affirmé Sergueï Lavrov. Après avoir condamné les sanctions prise contre Téhéran, ils ont appelé à la reprise des discussions diplomatiques. Toutefois le Premier ministre chinois, Wen Jiabao rappelle que « la Chine reste opposée à l'acquisition de l'arme nucléaire par tout pays du Moyen-Orient », donc de l'Iran.

La Chine a également réaffirmé sa volonté de jouer, via l'OCS « un rôle accru dans la reconstruction pacifique de l'Afghanistan » , ce que le chef d'état afghan Hamid Karzaï a confirmé. La signature d'un accord préliminaire relatif à « la création d'un partenariat stratégique » devrait avoir lieu avant vendredi.

Ce sommet marque une nouvelle étape dans la construction de l'OCS, qui représente déjà la plus vaste organisation régionale, s'étendant de l'Océan indien au Proche-Orient. Et en 2007 ses membres disposaient de 17,5% des ressources de pétrole de la planète et près de la moitié de celles connues de gaz naturel. Conçue depuis sa création en 2001 comme un contrepoids à l'influence étatsunienne en Asie centrale, cette organisation a pour mission principale d'assurer la sécurité dans la région. La Mongolie, l'Inde, l'Iran, le Pakistan et l'Afghanistan ont eux aussi assisté aux discutions en qualité d'observateurs. L'Humanité – 8 juin 2012

La Norvège a annoncé vendredi 15 juin l'achat des deux premiers chasseurs F-35

suite à l'accord des américains, reçu plus tôt dans la semaine, sur l'intégration de missiles JSM (Joint Strike Missile) à ces avions. C'était une condition pour la Norvège, qui développe ces missiles. Le ministre de la défense norvégien, Espen Barth Eide, a donc autorisé la commande des avions à l'industriel américain Lockheed Martin. Les missiles JSM , produits par l'entreprise norvégienne Kongsberg, sont complémentaires du JSF F-35 puisqu'ils permettent de viser à la fois des cibles navales et terrestres. Un marché qui représenterait au total entre 3,3 et 4,2 milliards de dollars pour ces JSM.

Les deux premiers chasseurs commandés correspondent au modèle à atterrissage et décollage « conventionnel » (F-35 A). Ils devraient être suivis par une seconde paire en 2016, puis 47 autres à partir de 2017.

L'augmentation de budget que représente le financement des F-35 a été approuvé par le parlement norvégien jeudi 14 juin, notamment grâce aux fonds qui vont être redistribués suite au désengagement en Afghanistan. Bruxelles 2 – 16.6.2012