Communiqué du CLEA
11 mars 2014
L’Italie refuse d’extrader Bahar Kimyongür vers la Turquie !
Ce mardi 11 mars 2014, aux côtés de Deniz --l’épouse de Bahar-- et de leurs deux enfants, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Brescia au moment où se tenait l’audience relative au sort de Kimyongür.
Dans son arrêt, la Cour d’appel de Brescia a décidé de rejeter la demande d’extradition formulée par Ankara, mettant ainsi fin aux poursuites intentées contre le ressortissant belge en Italie.
Dans leur décision, les juges italiens arguent notamment que les activités de Bahar Kimyongür relèvent de la liberté d’expression et que son interpellation d’un ministre turc au Parlement européen en 2000 ne constitue, en aucun cas, une menace.
Un camouflet cinglant
Dans la saga judiciaire dont est victime Bahar depuis une décennie, cette sentence sonne comme un nouveau camouflet pour la Turquie et pour les forces qui, en Europe - et en Belgique tout particulièrement -, se rangent aux côtés d’Ankara dans cette affaire.
Inversement, il s’agit d’une victoire importante pour les partisans de la liberté d’expression, pour ceux qui souhaitent que restent audibles les discours à contre-courant et qui entendent s’opposer aux velléités sécuritaires qui cadenassent notre société et nous menacent tou(te)s.
Vive la solidarité internationale
Cette victoire n’a été rendue possible que par la mobilisation de milliers de citoyens à travers le monde combinée au travail des avocats de Bahar. Grâce à ce mouvement multiforme, Bahar va enfin pouvoir rentrer auprès des siens en Belgique, après avoir été retenu 16 semaines durant (dont deux à la prison de Bergame) en Italie.