Patricia Villalon
1 juillet 2014
A l'instar de nombreux européens, des jeunes djihadistes belges ont tenté de rejoindre la Syrie afin de faire la « guerre sainte contre le régime de Bachar Al Assad ». Souvent mineurs et inexpérimentés, ces djihadistes partent a l'insu de leurs parents en laissant tout derrière eux.
On se pose des questions concernant ces jeunes candidats spontanés endoctrinés par des groupuscules islamistes, d'autant plus qu'on se trouve face à une désinformation massive de nos medias et un mensonge collectif de la part d'une opposition syrienne prétendument pacifiste. Beaucoup de questions également, quant à la responsabilité de nos dirigeants politiques belges, des responsables de l'Union Européenne et de leurs amis islamistes de Turquie, d'Arabie Saoudite et du Qatar.
Fin 2013, le journal La Dernière Heure titrait : "Des camps d'entraînement pour jeunes djihadistes dans les Ardennes". L'info fut relayée par Sud Presse et Het Nieuwsblad. Selon leurs sources, un bien curieux appel avait été lancé sur Facebook à l'initiative d'un certain Abou-Moussa, un islamiste radical proche de Fouad Belkacem (Sharia4Belgium). Cet appel invitait des jeunes djihadistes aux camps d'entraînement pour assimiler le b.a-ba de la guerre sainte au cœur même de la province du Luxembourg. "Il reste encore sept ou huit places disponibles" précisait le message.
Selon la Ministre de l 'Intérieur Joëlle Milquet (CDH), les services compétents étaient au courant du message posté sur Facebook et ils étaient prêts à intervenir avec les polices locales au cas où des faits répréhensibles seraient commis ou si l'ordre public était menacé.
Pendant le mois d'avril 2013, la Ministre de l' Intérieur s'était rendue à Washington pour rencontrer la CIA et le FBI, dans le but de les « consulter sur la lutte contre le terrorisme ». Or les rapports des commissions d'enquête sur le terrorisme en Libye et en Syrie, rédigés par des anciens des services secrets français et autres disent que c'est Washington (donc la CIA) qui avait "sous traité" au Qatar et Arabie Saoudite l'envoi des ces milices fanatiques et terroristes pour renverser Bachar Al Assad. On peut se poser la question si la démarche de Mme Milquet de consulter ces organismes ne revenait pas à engager un pyromane comme pompier?
Le 26 du même mois, le Ministre des Affaires Étrangères Didier Reynders (MR), dans un interview à Bel RTL avait déclaré à propos de djihadistes belges : "on leur construira peut-être un monument comme héros d'un révolution" .
Laurette Onckelinckx, vice-première ministre (PS), allait jusqu'à comparer les djihadistes belges aux jeunes qui s'engageaient dans les Brigades internationales pour défendre la révolution espagnole en 1936-38.
L'Euro-parlementaire Isabelle Durant (Ecolo) appelait les Etats - Unis à bombarder Damas : "Ne pas bombarder ça tue aussi des milliers de gens". Ces propos ne sont pas loin de ceux d'un ministre français qui a osé dire, "Les gars du "Jabhat Al Nosra" (succursale de Al Qaida en Syrie) font du bon boulot".
Alors, quand on fait un résumé de la situation, comment s'étonner que des jeunes, qui peut - être cherchent à se défaire de leur mal-être ou qui cherchent à donner un sens a leur vie ou - qui sait? - une reconnaissance sociale même à titre posthume, tombent dans le piège de groupes islamistes "bénéficiant d'une certaine liberté de mouvement" dans notre pays ? Comment s'étonner de leur confusion, quand ils sont abreuvés des discours insidieux de la part de certains médias, comme Al-Jazeera, infos recopiées ensuite par les TV belges et européennes, qui dans une désinformation sans borne prennent la défense d'une cause pourrie ?