Ben Cramer
3 janvier 2015
Penser l’écologie, c’est mieux évaluer jusqu’à quel point la crise écologique - y compris l’urgence climatique - est liée au déficit des exigences de paix.
La militarisation du monde est la cause principale de la détérioration de nos environnements, sur terre, en mer et dans l'espace. Notre planète, qui mérite des soins intensifs, est de plus en plus abîmée par ceux-là mêmes qui s'en font les défenseurs auto-proclamés : les forces armées.
Limiter les dégâts des armes de tout calibre. Contrer la démesure, dans la répartition internationale de la menace de mort du complexe militaro-industriel, un complexe qui détourne nos ressources vitales, accapare nos territoires et militarise nos esprits. Intégrer le mot d'ordre de « Halte à la Croissance » dans le domaine de l'armement, à une époque où les écosystèmes sont victimes de reconfigurations stratégiques sur fond de dérèglement et manipulation climatiques. Concevoir la sécurité écologique en neutralisant la nocivité des préparatifs de guerre en temps de paix. Tout cela dépendra de la façon dont agiront en tandem écologistes et pacifistes, sans chercher à savoir qui est le mieux placé ou le mieux armé pour « sauver » la planète.