Comaguer
6 mars 2016
A quoi ont donc servi les prétendues 2274 frappes aériennes US en Syrie ?
[..] L a Conférence de Paris d'Aout 2014, présidée par François Hollande fut tenue, dés l'arrivée au pouvoir du nouveau premier ministre irakien Al Abadi. Installé par un coup d'Etat discret orchestré à Bagdad par les Etats-Unis, il remplaçait Al Maliki considéré par l'Occident comme trop proche de l'Iran. A partir de cette date commençait officiellement l'attaque par la «Coalition » des positions militaires de Daesh tant en Syrie qu'en Irak.
Un document publié début 2016 par la Conférence sur la sécurité de Munich […] apporte un éclairage curieux sur les actions de la dite « coalition ». Il fait état de 5624 frappes sur l'Irak et de 2433 frappes sur la Syrie soit environ 35 frappes par mois en Irak et 15 par mois en Syrie, le gros du travail étant effectué par l'aviation US.
Trois observations
A quoi ont donc servi les 2274 frappes aériennes US en Syrie ? Quels objectifs ont été visés et atteints ? Pourquoi les pays arabes ont-ils bombardé uniquement la Syrie ? Pourquoi la France a-telle bombardé 20 fois plus l'Irak que la Syrie où son intervention a été symbolique et probablement concentrée et dument claironnée dans les deux mois suivant l'intervention russe ?
Des hypothèses :
Face à de telles interrogations on est tenté de formuler des hypothèses qui, justes ou fausses, ne trouvent leur fondement que dans l'occultation totale de la réalité des actions militaires de l'Occident et de ses alliés arabes contre la Syrie.
Ces frappes non identifiées pouvaient aussi bien viser le Hezbollah, que les forces spéciales iraniennes, que les voies d'acheminement de l'armement iranien envoyé en Syrie, voire du pétrole iranien puisque les puits syriens étaient contrôlés par DAESH, qu'à l'occasion des positions kurdes pour contraindre les groupes kurdes à se rallier à la guerre contre la Syrie.
Et une conclusion évidente
Les 2774 frappes sur la Syrie – du 8 aout 2014 au 30 Novembre 2015 – et la fraction des 35006 bombes et missiles envoyés n'ont certainement pas fait que des trous dans le sable du désert ou atteint des djihadistes en patrouille sur un pick-up. Il y a donc eu des dégâts matériels sur des bâtiments, des routes, des ouvrages d'art, des lignes électriques …ce que confirment toutes les photos disponibles sur les combats en Syrie.
Donc des armées étrangères dûment répertoriées et identifiées par ce document ont conduit des actions de guerre sur le sol d'un Etat souverain contre lequel elles n'étaient pas en guerre et qui ne leur avait pas demandé de l'aide, à l'inverse de ce qu'il a fait avec la Russie. Aussi cet Etat qui ne pourra pas poursuivre « le califat » évanescent, clandestin et donc juridiquement insaisissable est par contre totalement fondé à réclamer des dommages de guerre à ces agresseurs et pourquoi pas à poursuivre devant la Cour Pénale Internationale les dirigeants de ces Etats agresseurs. Des responsables qui pourraient bien être aussi coupables ….
Comaguer 6 mars 2016
Le texte intégral se trouve sur http://comaguer.over-blog.com