Décès de notre camarade Marcel Poznanski


1 octobre 2017

Notre cher ami et camarade Marcel Poznanski, est décédé ce vendredi 8 septembre 2017, à la suite d'un cancer fulgurant du pancréas que les médecins ne  pouvaient opérer ni vraiment soigner.

Marcel avait décidé de mourir  dans la dignité, et c'est ce qu'il a fait, entouré de ses proches jusqu'à la dernière minute de sa vie, et soutenu par des médecins profondément respectueux.

Marcel est un des fondateurs de notre Comité de Surveillance Otan.

Hommage au nom du CSO lors des funérailles de Marcel le jeudi 14/9/ 2017

J’ai connu Marcel durant le printemps 1999, alors que les bombardiers de l’OTAN détruisaient un pays en plein cœur de l’Europe, la Serbie. Alors que toute manifestation pacifiste avait été interdite par nos autorités, il faisait circuler et signer une pétition, à l’origine un appel de juristes dénonçant l’illégalité de ces bombardements. Parmi ces juristes, il y avait Barbara Delcourt, décédée, par une tragique ironie, le lendemain de la mort de Marcel.

C’est à son initiative, en recontactant les signataires de la pétition quelques mois après la fin des bombardements, qu’un petit groupe s’est constitué autour de Marcel : le professeur Piérart, Claudine, Vladimir, Roland, et quelques autres dont moi. Persuadés que l’OTAN n’en avait pas fini avec sa mission de mort et de désolation – et les années suivantes allaient hélas prouver que nous ne nous trompions pas –, nous avons formé un petit comité, qui prit le nom de Comité de surveillance OTAN.

Dix-huit plus tard, ce comité existe toujours. Grâce à lui, le thème de l’OTAN n’a pas totalement disparu dans les oubliettes de la pensée unique. En Belgique, en Europe, il reste à l’ordre du jour, comme l’a montré le succès en mai du séminaire du contre-sommet de l’OTAN auquel Marcel participa activement. 

Tu nous manqueras, Marcel ! Nos barbecues annuels dans ton jardin, nos réunions du dimanche et les délicieux plats que Louise et toi nous concoctaient nous manqueront également. Et encore plus ta bonne humeur et ton humour, ton sens de la répartie, ton intuition, ton écoute des autres et de leurs opinions, la fermeté de tes points de vue s’appuyant sur plus d’un demi-siècle de combat pour la paix, tout cela nous manquera et nous espérons que notre petit comité pourra se relever de ta disparition si brutale.

Tu en as été l’inspirateur, le fondateur et le souffle. Nous – et l’ensemble du mouvement de la paix dans ce pays – te devons un immense merci. Adieu camarade.

Georges, 14/09/17