5 août 2017
L’arme nucléaire est un paradoxe, pire, elle est le témoin de tout ce qui ne va pas dans notre soi-disant démocratie.
Au sein des Nations Unies,un tiers des pays du monde, n’en veulent pas et la déclarent’ hors la loi’, mais les deux autres deux tiers qui la possèdent, continuent à la fabriquer, la transporter, et l’entreposer sans tenir compte du Traité de Non-Prolifération (TNP) qu’ils ont eux-mêmes signé et ratifié et ils considèrent que l’avis de ce I/3 est stupide et néfaste pour la paix.
La grande majorité des citoyens de notre monde, ne veut pas non plus d’armes nucléaires, mais ces mêmes citoyens votent pour leurs gouvernants qui engagent leurs pays dans la course aux armes atomiques.
Les Etats qui ont signé le TNP sont membres de l’Otan et continuent à financer celui-ci, qui fait de l’arme nucléaire sa grande force ‘de dissuasion’ et place des têtes nucléaires, non seulement dans les territoires de ses membres, mais aussi’ sur des bateaux, et avions mobiles.
Ces mêmes Etats déclarent ne pas disposer d’assez de finances pour couvrir des budgets aussi essentiels que ceux de la santé ou l’enseignement, mais ils versent le 2% de ces leurs ressources financières aux caisses de l’Otan en guise de cotisations, dépensent des milliards àl’achat de nouveaux avions de chasse pouvant transporter (et éventuellement larguer) une nouvelle super puissante bombe nucléaire, la B-61-12. Celle-ci, n’est pas uniquement la version’ up to date’ de la bombe B61, mais une véritable nouvelle arme. Elle possède une tête nucléaire à 4 options sectorielles par exemple, elle peut être larguée et acheminée de façon horizontale et donc loin de son objectif, et pénétrer le terrain afin de détruire les bunkers des centres de commandements (en cas de ‘première frappe’ nucléaire)
Face a ce déficit démocratique, nous plaidons pour que les mouvements de paix et les activistes trouvent un lieu de rencontre (peut être le NET) pour mieux coordonner et intensifier les actions anti-nucléaires, car nous voulons surtout écouter et se faire les porte-parole des «Hibakushas », les survivants de la bombe qui nous invitent à ne pas nous résigner. C’est pourquoi,entre autre, que le MCP tient à être présent ici aujourd’hui.
MCP, 4 août 2017
Comme chaque année, nous nous retrouvons ici à Mons, dans ce parc Hibakusha, pour rendre hommage aux victimes de la folie nucléaire.
Pour la première fois depuis plusieurs années, nous pouvons nous réjouir d'une avancée politique qu'on peut qualifier , sans faire preuve d'un optimisme béat, de considérable et même d'historique. Les Etats non détenteurs de l'arme nucléaire ont réussi, grâce au volontarisme et à la force morale de quelques-uns, à forcer le débat à l'ONU et à aboutir à l'adoption d'un projet de traité d'interdiction des armes nucléaires, d'ores et déjà soutenu par une large majorité d'Etats.
Je me dois de saluer ici avec respect et gratitude le rôle moteur d'un pays européene, l'Autriche, souvent montré du doigt pour le poids politique qu'y a acquis l'extrême droite, mais qui a toujours clairement manifesté sa volonté de paix et son opposition radicale à la rtechnologie nucléaire.
C'est à son initiative et grâce au soutien du Brésil, du Mexique, de l'Irlande, de l'Afrique du Sud et du Nigéria, que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté le 26 décembre 2016 la résolution L41 sur l'avancement du désarmement nucléaire.
Ce vote a programmé des négociations pour lmettre au point un instrument juridiquement contraignant d'intzrdiction des armes nucléaires, conduisant enfin à leur élimination totale. Ces négociations viennent de se clôturer le 7 jullet à New York.
Ainsi l'arme nucléaire va avquérier le statut luridique qui lui convient: celui d'une arme de destruction massive aux conséquences humanitaires catastrohiques et qui, à ce titre, doit être interdite, au même titre que l'arme chimique (deopuis 1993) et que l'arme biologique (depuis 1972).
L'enjeu à ce jour, est de forcer le débat au sein des Etats détenteurs de l'arme nucléaire et de leurs alliés. Convaincre autour de nous de l'inanité de la dissuasion nuckléaire et de la menace qu'elle fait peser sur tous est plus que jamais une priorité absolue. La vérité que nous devons asséner sans cesse est que nous sommes tous menacés en permanence par une politique qui prétend assurer notre protection. Cette politique va devenir illégale! C'est un atout important et même, espérons-le, décisif.
Le GRAPPE, 5 août 2017