Patricia Villalon
20 décembre 2017
La politique étrangère occidentale joue-t-elle un double jeu au cours de ces 10 dernières années de guerres au Moyen-Orient? On a le droit de se poser des questions. C'est seulement depuis quelques mois que le citoyen lambda n'a plus droit au martèlement quotidien auquel les médias du monde entier nous avaient soumis, (et malheureusement presque habitué) pour nous faire croire que les guerres humanitaires existaient et qu'elles feraient le plus grand bien aux peuples du Moyen-Orient.
Les gouvernements occidentaux, avec l'appui d'une grande majorité de partis politiques et le support de la quasi totalité des médias ont réussi à faire un vrai lavage de cerveau sur la population belge et d'autres pays européens, en faisant croire qu'en Irak, Sadam Hussein avait des armes de destruction massives prêtes à être utilisées. Qu'en Libye, Kadhaffi avait massacré son peuple, et qu'en Syrie un autre méchant dictateur Bachar Al Assad, (paradoxalement ancien ami de l'Occident, comme l’étaient Hussein et Kadhaffi autrefois), depuis 5 ans, écrase, tue, et bombarde aussi son peuple.
Et à force de discours et d'images trafiquées montrant encore et encore, que l’ingérence de nos pays civilisés étaient plus que nécessaire, on est parti faire des guerres qui n'en finissent pas, des guerres épouvantables, des guerres qui laissent seulement la mort et la misère derrière elles, des terres brûlées pour des siècles, (polluées par l'uranium qui provient de bombardements "humanitaires") et des populations terrorisées qui n'ont qu'une seule possibilité pour survivre: partir, quitter leurs terres.
Sting, le chanteur anglais, a déclaré dans une interview dédiée à sa vie de chanteur sur ARTE: "Je ferais la même chose qu'eux, je fuirais avec ma famille le plus loin possible de la guerre" se référant aux gens qui fuient les pays en guerre du Moyen-Orient.
Mais, finalement, où est-t-il le bonheur promis par ces démocraties? il ne faut pas oublier que pour faire accepter ces actes belligérants conduits dans leurs grande majorité par L'OTAN et avec l'appui inconditionnel des pays de la "Coalition", on nous a lessivé le cerveaux avec des déclarations mensongères.
Et après ces années de guerres, le résumé de la situation est accablant, il fait froid dans le dos, comme l'explique Bruno Guigue, analyste politique (dans l'article publié ci-après).
Comment alors ne pas se rappeler qu'en Belgique presque tous les partis politiques ont voté pour faire la guerre en Libye.
Khaled - El Khweldi El Hamedi, 43 ans, chef de l'organisation internationale pour la Paix, les Soins et les Secours (IOPCR) qui a perdu 13 membres de sa famille dans un bombardement de L'OTAN qualifie l’opération libyenne d'"illégitime et contraire à la Charte des Nations-Unies", rappelant que la France avait attaqué la Libye sans attendre l'adoption par le Conseil de sécurité de L'ONU d'un plan d'action spécial et la mise en place d'une commission d’enquête consacrée à la Libye. Il dénonce: "L'OTAN a détruit notre pays".