Communiqué de ICAN sur les postures nucléaires du Sommet de l’OTAN 2023
Sur le TIAN
- Le communiqué du sommet de l'OTAN à Vilnius réitère la volonté de l'OTAN d'utiliser des armes nucléaires, et se considère en désaccord avec le TIAN car celui-ci interdit toute utilisation des armes nucléaires, en toutes circonstances.
- Le communiqué démontre qu'au moins certains membres de l'OTAN sont préoccupés par l'impact normatif du TIAN - en particulier dans sa condamnation des menaces nucléaires, et que cela sape la capacité de l'OTAN à menacer les autres de manière crédible.
- Le communiqué ne tient pas compte des discussions récentes entre les membres du TNP sur la complémentarité du TIAN avec les accords de désarmement et de non-prolifération nucléaires existants, bien que le TIAN ait été reconnu comme faisant partie de cette architecture dans la dernière version du document final de la Conférence d'examen du TNP ( bien que son adoption ait été bloquée)
Sur la dangereuse rhétorique nucléaire
- L'OTAN lance une menace à peine voilée d'utiliser des armes nucléaires dans le communiqué, déclarant que « l'Alliance a les capacités et la volonté d'imposer à un adversaire des coûts qui seraient inacceptables et dépasseraient de loin les avantages que tout adversaire pourrait espérer obtenir ».
Sur le partage nucléaire
- Le communiqué condamne la proposition de la Russie de partager des armes nucléaires avec la Biélorussie, mais affirme que son propre partage nucléaire est acceptable.
- Le communiqué envisage d'augmenter les futurs exercices de préparation à l'utilisation d'armes nucléaires, indiquant que l'alliance « renforcera la formation et les exercices qui simulent la dimension conventionnelle et, pour les Alliés concernés, la dimension nucléaire d'une crise ou d'un conflit, facilitant une plus grande cohérence entre les composantes conventionnelles et nucléaires ». S'entraîner à utiliser des armes nucléaires est un comportement dangereux et potentiellement aggravant, quelque chose que les États dotés de l'arme nucléaire de l'OTAN ont déjà retardé en raison de leurs risques inhérents et de leur signalisation problématique.