Un nouveau sommet de l’Otan se tient à Bruxelles ce 14 juin. Au menu la dite « initiative Otan 2030 » qui permettra à l’Alliance de « faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain », notamment, reprécise-t’elle bien dans un communiqué, « les actions agressives de la Russie et la montée en puissance de la Chine »
Dans les 30 Etats qui font actuellement partie de l’Otan, et en particulier en Belgique, qui en est membre depuis sa fondation en 1949, les crises économiques, sociales, politiques, culturelles, se succèdent et s’aggravent : une autre pandémie dont on se garde de parler.
Mais bien sûr avec de si effrayants ‘ennemis’ que sont la Russie et la Chine, on ne peut pas se permettre la fantaisie de consacrer des moyens à ces balivernes sociales : Il faut impérativement augmenter les dépenses militaires de chaque pays membre, y engouffrer 2% du PIB, unifier les logistiques militaires, fourbir de nouvelles armes plus puissantes et rapides...
L’Otan regarde fièrement vers 2030, - sans se préoccuper des désastres laissés derrière elle depuis des décennies, ou en les travestissant cyniquement en autant de « victoires » : l’Otan a brisé la Yougoslavie en confettis gangrénés par la criminalité, la corruption et la pauvreté ; après 20 ans de bombardement et d’occupation par l’Otan, l’Afghanistan est retourné à son point de départ, et le terrorisme qu’elle prétendait y combattre a fait des métastases aux quatre coins du monde ; il y a tout juste dix ans, l’Otan faisait plonger la Libye, pays alors le plus développé d’Afrique, dans un chaos sans nom. Quelles belles victoires en effet !
Seul le double véto de la Russie et de la Chine à l’ONU a permis à la Syrie d’éviter le désastre libyen. Voilà bien nos ‘ennemis’ ! Pour paraphraser A. Blinken, ces pays remettent en question le système international stable et ouvert, reflétant ‘les valeurs’ des pays de l’Otan...
« NATO 2030: Making a strong alliance even stronger » proclame l’Otan dans sa pub. Plus forte pour faire quoi ? Aller détruire d’autres Libye ? Amasser les armes, les troupes et multiplier les provocations aux portes de la Russie, au risque de provoquer une guerre nucléaire ? Est-ce bien cela qu’on entend par « garantir la sécurité des populations » ?
Nous devons exiger de nos gouvernements et du parlement de faire un bilan public et complet des participations de la Belgique dans les guerres de l’Otan !
Nous devons nous mobiliser contre ce sommet Otan ! Nous devons protester et dénoncer ce sommet qui prépare de nouvelles guerres, du Grand Nord à l’Antarctique, sur tous les continents. Nous devons imposer la voix de la majorité de notre population qui ne veut plus se laisser entraîner dans cette spirale infernale.