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Brèves : Kosovo, Iran , Venezuela

Claudine Pôlet et Georges Berghezan
2 janvier 2010

Kosovo : une « success story » pour qui ?

A partir du 1er mars prochain, il n'y aura plus un seul soldat belge au Kosovo. La nouvelle a été officiellement annoncée mercredi midi par le général Charles-Henri Delcour, le patron de l'armée belge, qui effectuait sa traditionnelle « visite de Noël » à Mitrovica, où sont stationnés les 213 Belges de la KFOR, la force de l'Otan pour le Kosovo.
La décision belge s'inscrit dans le cadre de la stratégie de l'Otan au Kosovo. Laquelle prévoit de ramener, à la fin janvier 2010, le nombre des militaires déployés de 12.600 à 10.000.
« C’est une page qui se tourne, mais c’est aussi la fin d’une success-story », a déclaré le chef de la Défense.

Le dilemme nucléaire iranien

C’était le titre d’une conférence donnée à l’Institut Royal Supérieur de Défense (Ecole Militaire belge) à l’intention des candidats-officiers. Une analyse géopolitique développée par E. Ottolenghi, directeur de l’Institut Transatlantique et Tom Sauer, prof. Université d’Anvers.. Les principaux postulats sont : l’Iran possède déjà la bombe atomique ou est sur le point de l’avoir. L’actuel président, Ahmadinedjad est un homme dangereux, incontrôlable. Il faut soutenir l’opposition raisonnable. L’Iran est alliée au Venezuela contre l’Occident. La Russie est le principal allié de l’Iran et représente un danger encore plus grand. L’intervention militaire n’est pas la solution, mais il n’y en a pas d’autre et demain il risque d’être trop tard. (les interventions des conférenciers devraient être reproduites intégralement sur le site www.mil.be/rdc)
Voilà comment les cadres supérieurs militaires sont en train d’être drillés pour une « guerre juste » contre l’Iran.
Cependant, un élève-officier, stagiaire d’un pays africain, posa la question : N ’y a-t-il vraiment pas d’alternative, par exemple faire pression sur les grands pays qui possèdent déjà les armes nucléaires, pour qu’ils accélèrent le désarmement et montrent l’exemple ?.... Réponse : vous ne comprenez pas bien… vous venez d’un pays non-aligné… qui ne peut avoir une vue stratégique d’ensemble…

Prix Nobel de la Paix pour Ahmadinedjad ?

« Ceux qui sont contre l’Iran, ne sont pas des personnes qui sont contre les armements nucléaires, puisque eux-mêmes les ont. Si quelqu’un est contre une acte illégal, inacceptable, en premier lieu il ne doit pas agir ainsi. Eux-mêmes pratiquent cela et veulent que les autres ne le pratiquent pas ?! Nous pensons que l’ère des armes nucléaires est arrivée à sa fin. Si ces armes nucléaires avaient été utiles, elles auraient aidé l‘Union Soviétique ainsi que le gouvernement nord-américain à vaincre en Afghanistan ou en Irak. Le régime occupationniste d’Israël aurait vaincu à Gaza. Nous savons que l’armement nucléaire n’aide pas. Tant les réglementations que les pensées sur l’utilisation de ces armes. La religion interdit l’arme nucléaire, et la pensée logique fait comprendre que cela ne marche pas. Nous considérons que ceux qui sont à la recherche d’armes nucléaires sont des personnes politiquement arriérées. L’ère des armements est révolue. L’ère de l’humanité, de la pensée, commence ; le pouvoir des peuples est dans la pensée, non dans les armes nucléaires ». M. Ahmadinedjad, décembre 2009 au cours de sa tournée en Bolivie et au Venezuela.

Curaçao : la nouvelle épée de Damoclès au-dessus du Venezuela

Le site de l' « Atlas Alternatif » nous informe que, depuis 2005, les patrouilles de porte-avions et navires de guerre dans les Antilles néerlandaises au large de Curaçao, à 65 km des côtes vénezuéliennes, n'ont cessé d'augmenter, et Washington aurait signé avec les Pays-Bas un accord pour la construction d'un port en eau profonde pour  compléter la "base d'opérations avancées"(Forward Operating Location). Les 200 000 habitants de Curaçao en 2005 ont assisté mécontents mais impuissants à la visite de plus de cent bateaux de guerre en une année, soit dix fois plus que les années précédentes, tandis que la base aérienne de l'île sert de tête de pont aux incursions dans l'espace aérien vénézuelien. Auparavant, le dispositif états-unien dans les Antilles s'appuyait surtout sur l'aéroport Reine Béatrix d'Aruba, sur l'île voisine, utilisé depuis 1999. L'argument de la drogue reste majeur pour justifier l'ouverture de ces bases. Alors que le bail se termine cette année, le parlement néerlandais a autorisé son renouvellement à la fin du mois de mai dernier.
En fait, il ne s’agit pas seulement d’accords bilatéraux entre les Pays-Bas et les Etats-Unis. L’Otan y est mêlée. Et l’armée belge également, qui a participé avec sa flotte (incorporée aux forces maritimes hollandaises) aux manœuvres otaniennes le long des côtes de l’Atlantique Sud et maintient un représentant permanent de sa force maritime auprès de son équivalent hollandais.

Claudine Pôlet et Georges Berghezan

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