| imprimer Aveux tardifs 19 mai 2003 Dans un article consacré au très relatif "déclin du 
crime" au Kosovo, un ancien officier britannique se souvient comment les 
troupes de l'OTAN sont restées de marbre face au nettoyage ethnique de 
Serbes peu après la guerre de Bosnie. L'officier fait référence 
au transfert à la faction musulmane, au début 1996 et en application 
de l'accord de Dayton, de quartiers de Sarajevo tenus par les Serbes pendant toute 
la guerre. Jusqu'à présent, la version officielle était que 
la population serbe était partie de son plein gré. On se rappelle 
du scandale - et des sanctions - suscité par un officier français 
ayant alors dit que les Serbes avaient le choix "entre la valise et le cercueil". 
Il faudra sans doute encore attendre quelques années pour des responsables 
occidentaux admettent qu'un phénomène semblable s'est produit au 
Kosovo, avec encore plus d'ampleur et de violence. A partir de juin 1999, 300.000 
Serbes, Roms, Slaves musulmans, etc. ont été expulsés par 
des extrémistes albanais sans qu'aucun des 50.000 soldats de l'OTAN présents 
ne bouge le petit doigt pour décourager cette nouvelle vague de nettoyage 
ethnique. (Georges Berghezan)
 Voici donc un extrait de cet article, publié dans l'International Herald 
Tribune du 19 mai 2003.
 
 "The basic lesson of everything we have done is that you cannot have the 
basis of democracy if you don't have the rule of law," said Simon Haselock, 
spokesman for the United Nations Interim Mission in Kosovo. "We have factionalization, 
mafias and all these other problems because we didn't start by establishing the 
rule of law."
 Haselock was a British Army officer with the international peacekeeping mission 
in Bosnia. He recalled that in the war in Bosnia a decade ago, 70,000 ethnic Serbs 
were forced out of their homes in Sarajevo by the ethnic Muslim police and vigilantes 
after Bosnian Serb fighters withdrew.
 "The reason that happened is because NATO said it will not be a police force 
in that area, and where do we hear that again?" he said. "They sat by 
in Sarajevo while people looted, stole and burned."
 
 traduc approchée
 
 "La leçon fondamentale de tout ce que nous avons fait, c'est que vous 
ne pouvez pas avoir les bases de la démocratie si vous n'avez pas le règne 
de la loi ["rule of law"]" a déclaré Simon Haselock, 
porte-parole pour la mission provisoire des Nations-Unies au Kosovo. "Nous 
avons des factions, des maffias et tous ce genre de problèmes parce que 
nous n'avons pas commencé en établissant le règne de la loi."
 Haselock était un officier de l'Armée Britannique dans la mission 
internationale de maintien de la paix en Bosnie. Il rappelle que, dans la guerre 
en Bosnie, il y a une dizaine d'années, 70.000 Serbes bosniaques avaient 
été chassés de leur maison à Sarajevo, par la police 
et les volontaires musulmans, après que les combatants serbes se soient 
retirés.
 "La raison pour laquelle cela s'est passé, c'est que l'OTAN a déclaré 
qu'il ne serait pas une force de police dans cette zone, et où est-ce qu'on 
a encore entendu cela?" a-t'il dit. "Ils sont restés assis à 
Sarajevo pendant que les gens pillaient, volaient et incendiaient"
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