« J'espère que la Belgique va continuer à être un allié très actif au sein de l'OTAN », affirme Jens Stoltenberg à la RTBF
Le secrétaire général de l’OTAN voit une augmentation du nombre des défis et de menaces pour les mois à venir. Les relations avec la Russie, le conflit en Ukraine, le terrorisme ou les cyberattaques figurent parmi les priorités de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord .
"Le principal défi pour l'OTAN est de se préparer à une série de challenges et de menaces en même temps. Nous n'avons pas le luxe de faire le choix entre le terrorisme, les cyberattaques ou une Russie plus déterminée. Nous devons répondre à tous ces défis en même temps", insiste-t-il.
Le rôle essentiel de la Belgique au sein de l’OTAN
La Belgique est l’un des pays fondateurs de l’Alliance atlantique. Le siège se trouve à Bruxelles. Le nouveau bâtiment de l’OTAN a été inauguré l’année dernière.
"La Belgique a toujours été un membre très actif au sein de l’OTAN. Ce fut le cas de tous les gouvernements successifs. Le Belgique contribue à la défense collective de plusieurs manières. Il y a la participation belge en Afghanistan pour lutter contre le terrorisme. La Belgique est aussi très impliquée dans la surveillance aérienne dans les Pays Baltes. Il y a encore beaucoup d’autres missions et d’opérations dans le cadre de l’OTAN. J’espère que la Belgique va continuer à être un membre très actif".
Les F-35 pour remplacer nos F-16 vieillissants
Le choix des avions de chasse F-35 de l'américain Lockheed Martin est une décision stratégique saluée par les alliés de l'OTAN. La défense aérienne belge s'intègre ainsi un partenariat avec plusieurs pays de l'Alliance atlantique.
"Le fait que cet avion soit utilisé par d'autres partenaires de l'OTAN offre plusieurs avantages. Cela permettra l'interopérabilité. Les pays pourront mieux travailler ensemble. L'essentiel pour la Belgique est de renforcer sa présence militaire et ses opérations dans les airs. C'est un choix très important pour les générations futures et pour les décennies à venir. Il faut souligner que ce n'est pas le rôle de l'OTAN de choisir les avions pour les Etats membres".
Les dépenses militaires belges
Le président américain Donald Trump insiste pour que la Belgique atteigne 2% de son Produit intérieur brut (PIB) en matière de dépense militaire. Aujourd'hui, avec moins 1%, notre pays figure parmi les mauvais élèves. Le gouvernement sortant de Charles Michel s'est engagé à atteindre cet objectif, mais sans fixer d'échéance précise.
"La combinaison d'une Russie plus musclée qui a annexée de façon illégale la Crimée et qui déstabilise l'Est de l'Ukraine, ainsi que la menace terroriste, tout cela demande plus d'investissements. J'espère que la Belgique et tous les alliés de l'OTAN vont tenir leurs promesses. Ce qui veut dire arrêter les coupes budgétaires en matière de défense, augmenter graduellement les dépenses militaires et atteindre l'objectif des 2% dans une dizaine d'années".