Alerte OTAN n°94 - 4e trimestre 2024
Edito :
Russie, Chine, Iran, Corée du Nord : Le nouvel Axe du Mal de l’OTAN
"Menace soviétique" Caricature soviétique des années 1970 |
A l’annonce de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, Mark Rutte, le tout nouveau Secrétaire Général de l’OTAN, n’a pas tardé, comme tant d'autres, à le féliciter. Ce faisant, il a dit son espoir de travailler avec M. Trump en vue "d’une OTAN plus forte", ce en raison, dixit M. Rutte, du "nombre grandissant de défis". Saluant le "fort leadership" de M. Trump, il s'est dit convaincu d'être entendu sur la nécessité de poursuivre sur la voie de budgets et de production militaires accrus. A l'épreuve des faits, on verra.
C'est que l’élection de Donald Trump a provoqué stupeur et effroi parmi une bonne partie de la classe politico-médiatique européenne ; elle est vue comme une catastrophe pour la continuation du financement de la guerre contre la Russie en Ukraine, et cela donne le prétexte aux dirigeants européens, à quelques exceptions près, de réclamer encore davantage d’argent pour la guerre.
En tout état de cause, pour l’OTAN, l’ennemi numéro 1 reste bien la Russie, son "attitude agressive", et son union avec les autres ennemis maléfiques désignés, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran : le nouvel Axe du Mal menaçant un Occident portant haut les valeurs d’humanisme, de démocratie, de liberté, de droits de l’homme. Comme à Gaza.
Le nouveau Commissaire européen à la Défense engage les Etats membres à augmenter les dépenses militaires "face à la menace russe", et appelle à une coopération totale avec l’OTAN. Pour la ministre allemande des Affaires étrangères, avec le retour de Trump les Européens devront « assumer encore plus de responsabilités en matière de politique de sécurité », entendez jeter encore plus d’argent dans la guerre contre la Russie en Ukraine.
En Belgique les futurs dirigeants pressentis sont exactement sur la même longueur d’onde : Tout y passera, dépenses sociales, investissement dans les services publics, engagement des fonctionnaires de l’Etat... : tout pour atteindre voire dépasser les 2% sacrés de l’OTAN.
Pourquoi une telle frénésie de dépenses pour la guerre ? Pourquoi un tel gâchis d’argent à l’heure où l’humanité fait face à de tels défis sociaux et climatiques, et pourrait utiliser bien plus utilement tous ces milliards perdus pour la mort et la destruction ?
Oui, mais : Nous ne pouvons pas abandonner l’Ukraine valeureuse et démocratique aux appétits impérialistes de Poutine, la Russie, la Chine, l’Iran, la Corée du Nord menacent le monde libre, veulent détruire nos libertés, menacent nos valeurs, etc.
Les dirigeants de l’UE, et les grands médias se sont enfermés dans ce narratif. Toute personne le mettant en question, est automatiquement disqualifiée : c’est au mieux un « munichois » prêt à brader les Valeurs européennes pour une paix honteuse avec le nouvel Hitler ; au pire un « ami de Poutine », pour ne pas dire un collabo, un traître pactisant avec l’ennemi.
Mais le grand risque pour ces dirigeants, c’est que leurs populations sortent petit à petit de cette réalité parallèle. Et elles ont commencé à se rebeller, à ne plus accepter le récit imposé, que ce soit en Allemagne, en Tchéquie, en Slovaquie, en Roumanie. Car qu’ont-elles devant les yeux?
· Les actions génocidaires d’Israël à Gaza seraient impossibles si les États-Unis et l’Union Européenne n’en assumaient les coûts et le soutien politique. Les massacres et les destructions en Palestine et au Liban, sont la guerre de l’Occident. Ils ont mis à nu toute l’hypocrisie des discours sur les Droits de l'homme et sur nos Valeurs européennes.
· la guerre en Ukraine n’aurait tout simplement pas eu lieu sans la volonté de faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN, comme l’a reconnu le précédent Secrétaire Général de l’OTAN en 2023. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas Poutine, ou son ‘régime’, n’était-il pas fondamentalement compréhensible de ne pas accepter d’avoir à ses frontières un bloc militaire hostile ?
L’OTAN nous a conduits à la guerre, et veut maintenant nous imposer une « économie de guerre » pour la faire perdurer, et nous entraîne dans une escalade potentiellement suicidaire pour l’humanité.
« Nous avons dû détruire la ville pour la sauver » déclarait un commandant US pendant la guerre du Vietnam ; l’OTAN devra-t-elle détruire le monde pour prétendre le sauver des menaces qu’elle a elle-même créées, au nom de valeurs dont chaque jour qui passe à Gaza nous apporte la preuve de la vacuité ?
Le cœur du problème est l’OTAN et l’impérialisme occidental dont l’Alliance Atlantique est l’instrument militaire. Les vertueux appels à la "résolution pacifique des conflits" resteront dérisoires et inaudibles, tant qu’on feindra de ne pas le voir.
Contre-Sommet de l'OTAN
Washington 6-7 juillet 2024
Dans le cycle « War & Peace Café »
Mardi 28 mai 2024, 18h30
Au « Buen Vivir »,
23 Place Fernand Cocq 1050 Ixelles
Le mouvement de la Paix face à la guerre en Ukraine
L'éclatement de la guerre en Ukraine en février 2022 a provoqué de profondes confusions et divisions au sein des Mouvements de la Paix, dans notre petit pays comme partout en Europe. L'unanimité qui semblait régner entre nous sur le rôle de 'machine de guerre' de l'OTAN a volé en éclat.
Un chroniqueur de la RTBf titrait au lendemain des manifestations de l'année passée "Guerre interne chez les pacifistes". Nous ne pensons pas qu'il soit utile ni même possible à l'heure actuelle de discuter avec la frange du mouvement progressiste qui milite pour la guerre ; mais nous sommes persuadés qu'il est plus nécessaire que jamais de "ramener la paix entre les pacifistes", face à la militarisation accélérée de nos sociétés et à la menace de plus en plus lourde de guerre chaude directe entre l'OTAN et la Russie.
C'est pourquoi nous proposons une rencontre, dans le cadre des "War & Peace Cafés", où différents représentants du Mouvement de la Paix défendront leurs convictions, dans un débat rationnel et dépassionné. Dans l'espoir d'arriver, sinon à une unanimité probablement impossible dans des circonstances de guerre, au moins à une compréhension réciproque, et une réunion sur les points fondamentaux.
Pétition INTAL
Appel aux parlements fédéral et régionaux pour qu’ils appliquent un embargo militaire en Belgique
Le cycle de ‘War & Peace Café 2024’ est organisé par le Comité Surveillance OTAN, DiEM25, Intal et Vrede, et se tient chaque dernier mardi de chaque mois de 18h30 à 21h au ‘Buen Vivir’, 23 Pl. Fernand Cocq, 1050 Ixelles
Bruxelles, 24 mars 2024
Manifestation nationale : Justice pour la Palestine
Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza est la continuation de la Nakba, lorsqu’en 1948, des centaines de milliers de Palestinien.ne.s ont été déplacés de force. C’est la continuation de 75 années de violations du droit international par Israël, marquées par le colonialisme et l’apartheid contre l’ensemble du peuple palestinien, l’occupation de leurs terres et 16 années de blocus imposées aux Palestinien.ne.s vivant dans la bande de Gaza.
Depuis plus de quatre mois, plus de 30 000 Palestiniens et Palestiniennes, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tué.e.s. Plus de 70 000 personnes ont été blessées.
Plus de 7000 personnes sont portées disparues. Environ 2 million de personnes ont été déplacées de force tandis qu’une grande partie des infrastructures civiles ont été totalement détruites.
La communauté internationale doit agir pour mettre fin à l’injustice qui perdure et, de manière urgente, mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat et permanent et assurer la protection de toutes les populations civiles, la libération de toutes les personnes captives, la levée du siège de Gaza, et un accès à l’aide internationale pour les Palestinien.ne.s de Gaza actuellement en urgence humanitaire absolue.
Rassemblons-nous pour la marche nationale du 17 Mars à 14h Gare du Nord à Bruxelles pour exiger de la Belgique :
- Les organisateurs/organisatrices appellent les participant.e.s à respecter ces mots d’ordre et à manifester pacifiquement.
- Toute apologie de crimes de guerre, d’attaques contre des civil.e.s ou toute manifestation d’antisémitisme et de toute autre forme de racisme entraînera une exclusion du rassemblement.
- A la demande de nos partenaires palestiniens, seul le drapeau palestinien national sera autorisé.
Dans le cycle « War & Peace Café »
DiEM25 présente ce
mardi 27 février 2024, 18h30
Au « Buen Vivir »,
23 Place Fernand Cocq 1050 Ixelles
Nagorno – Karabakh
Comment réussir son nettoyage ethnique
Ce que la gestion du conflit du Karabakh nous apprend sur l’Europe de demain
avec Nicolas Tavitian politologue, sociologue, spécialiste des questions européennes, auteur d'articles et de rapports sur le conflit entre l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Turquie.
2023 a été l'année du plus grand nettoyage ethnique près de l'Europe depuis les années 1990. Il s'est produit dans le Haut-Karabakh (Caucase du Sud). Largement éclipsée par la guerre en Ukraine, puis par cette autre guerre à Gaza, cette épuration ethnique est l'aboutissement d'un conflit qui remonte à 1988.
L'Europe, comme la Russie, porte une lourde responsabilité dans cette issue. L'indifférence et l'inaction de l'Europe face à ce conflit nous apprennent beaucoup sur le fonctionnement de l'Europe et sur ce qui attend les Européens s'ils ne repensent pas la manière dont le continent est gouverné.
Le cycle de ‘War & Peace Café 2024’ est organisé par le Comité Surveillance OTAN, DiEM25, Intal et Vrede, et se tiendra chaque dernier mardi de chaque mois de 18h30 à 21h au ‘Buen Vivir’, 23 Pl. Fernand Cocq, 1050 Ixelles
Lettre ouverte du Comité de Surveillance Otan au Mouvement de Paix
« La sécurité est indivisible. Il n'y a pas de sécurité pour nous si nous ignorons celle de celui d'en face. Et un pacifisme ne dénonçant que le militarisme du camp d'en face ne sert qu'à renforcer les va-t-en-guerre de notre propre camp. »
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Le dirigeant socialiste français Jean Jaurès a été assassiné en 1914 parce qu'il s'opposait à l'entrée de la France dans la grande boucherie connue dans l'histoire comme la Première Guerre mondiale. Il a été assassiné, non parce qu'il était « pour la paix », mais parce qu'il s'opposait au militarisme de son propre camp.
Plus de cent ans plus tard, les dirigeants et médias occidentaux dépeignent – presque unanimement – la Russie et le président Poutine comme des ennemis implacables à abattre.
Le Comité de surveillance OTAN (CSO) déplore l'intervention militaire russe en Ukraine, en violation des principes de base du droit international et le cortège de victimes civiles et militaires dans les deux camps. Mais cette intervention russe ne peut être comprise qu'en se rappelant son contexte et ses causes fondamentales.
En particulier le fait que cette guerre a commencé, non en février 2022, mais en 2014, lorsque le gouvernement ukrainien légalement élu a été renversé par la force, avec le soutien ouvert des États-Unis et de plusieurs États membres de l'Union européenne, et avec l’aide de groupes armés néo-nazis.
Les populations de l’Est ukrainien qui ont rejeté les autorités issues de ce coup ont reçu en retour des bombes et les assauts de ces milices : selon les Nations Unies, il y a eu plus de 13.000 morts et plus d’un million de réfugiés, fuyant les bombes en Russie – dans la plus parfaite indifférence de nos médias.
Au-delà de cette guerre, le camp occidental n’a eu de cesse, depuis la fin de la guerre froide, que d’alimenter les tensions avec la Russie, notamment en étendant à n'en plus finir l'OTAN, qui est passée de 9 membres (en 1949) à 30 actuellement et stationne des troupes et des armements aux frontières russes. Ceci a été accompli en dépit des promesses en sens contraire faites à Gorbatchev et aux derniers dirigeants soviétiques.
Il y a soixante ans, le monde a été au bord d'une guerre nucléaire quand l'URSS a installé des missiles à Cuba, à une bonne centaine de kilomètres des côtes des États-Unis. L'URSS a cédé et retiré ses missiles. Mais que dirait Washington si la Russie réinstallait des missiles à Cuba ou dans un autre pays voisin de l'Oncle Sam ?
Nous ne pouvons oublier les opérations militaires, comme celles contre la Yougoslavie (1999), l’Irak (2003) ou la Libye (2011), la Syrie, menées par l’OTAN et les États-Unis. Ces opérations ont plongé des régions entières dans l’instabilité et la terreur, dont elles subissent encore aujourd’hui les conséquences. Aucune sanction n’a été prise contre les Etats et les dirigeants à la base de ces agressions, qui ont causé et causent toujours mort et désolation pour des millions d’êtres humains.
Par ailleurs, les États-Unis ont révoqué la plupart des accords de contrôle des armements conclus avec l'URSS ou la Russie (ABM, INF, Open Skies...). Ils ont continué à prendre à leur compte près de la moitié des dépenses militaires mondiales (767 milliards de dollars en 2020 contre 67 milliards pour la Russie) et ont mené des guerres dévastatrices dans plusieurs pays d'Europe, d'Asie et d'Afrique.
De leur côté, les alliés européens des États-Unis n'ont que rarement émis des objections aux agressions de Washington et s'y sont souvent associés avec enthousiasme. L'Union européenne devient un supplétif de l'OTAN. Sa « Facilité européenne pour la paix » finance pour plusieurs centaines de millions d'euros d'armements destinés à l'armée ukrainienne, y compris des groupes paramilitaires professant ouvertement une idéologie qu’on croyait révolue, de races supérieures et d’Untermenschen. L’Occident est en train de répéter la même folie que lorsqu’il fournissait sans compter les armes aux islamistes afghans dans les années 1980.
En plus de jeter de l’huile sur le feu, les livraisons d’armes auxquelles ont participé la Belgique et plusieurs États membres de l'UE à un pays en guerre sont totalement illégales. Une « position commune » européenne, transcrite dans les législations nationales, interdit strictement les exportations d'armes vers les pays en guerre.
Alors que le gouvernement allemand a décidé une augmentation vertigineuse de ses dépenses militaires et a déjà débloqué 100 milliards d'euros pour « moderniser » son armée, cette guerre préfigure d'une augmentation encore plus forte que prévu de ces dépenses aussi en Belgique. Au détriment des soins de santé, de l'enseignement, de la culture et des allocations sociales. Cumulé à la multiplication du prix de l'énergie, conséquence directe des sanctions contre la Russie, le pouvoir d'achat va s'effondrer et la pauvreté s'étendre encore plus.
Nous dénonçons enfin la censure qui nous envahit. Les médias russes ont été bannis du net et des ondes, nous laissant à la merci de la seule propagande du camp des « gentils ». Les voix dissidentes sont traitées d'« agents de Poutine ». Le service public, la RTBF, vient même, en raison des « circonstances », de déprogrammer une émission consacrée au mouvement pacifiste des années 1980 en Grande-Bretagne.
Alors que la guerre en Ukraine pourrait s'intensifier, voire s'étendre, le CSO prône une réelle désescalade. Si la première des urgences est un cessez-le-feu, un règlement global devrait tenir compte des préoccupations sécuritaires de Moscou. Toute nouvelle extension de l'OTAN devrait être clairement abandonnée.
La sécurité est indivisible. Il n'y a pas de sécurité pour nous si nous ignorons celle de celui d'en face. Et un pacifisme ne dénonçant que le militarisme du camp d'en face ne sert qu'à renforcer les va-t-en-guerre de notre propre camp.
Vive Jaurès, à bas la guerre !
Le Comité de Surveillance OTAN,
le 17 mars 2022
Communiqué du CSO,25 février 2022
Le Comité de Surveillance Otan participe à toutes les initiatives des mouvements de la paix contre la guerre en Ukraine, pour un arrêt des combats, un retrait des troupes de part et d’autre, et un retour aux négociations de paix.
Nous soutenons pleinement les revendications portées par le rassemblement pour la paix organisé ce samedi 26 février tout en refusant de condamner unilatéralement l’intervention militaire actuelle de la Russie en Ukraine.
Cette guerre n’a pas en réalité éclaté aujourd’hui : elle a été préparée pas à pas, dès la dissolution de l’URSS, par l’expansion systématique de l’Otan en direction de la Russie et par son rejet arrogant de toutes les préoccupations légitimes de la Russie sur sa propre sécurité.
La transformation de l’Ukraine, au moyen du coup d’état de 2014 et de terribles massacres ignorés par ici, en un État dirigé contre la Russie et intégré de fait à l’Alliance Atlantique, a été un des derniers jalons vers la guerre d’aujourd’hui
Le mépris avec lequel l’Otan a rejeté les dernières propositions de la Russie - notamment celle de faire de l’Ukraine un pays neutre, dont la sécurité soit garantie internationalement et non occupée par un bloc militaire hostile - ce dernier mépris augurait directement des événements en cours.
Par une singulière ironie, la Russie utilise aujourd’hui exactement la même rhétorique que l’Otan a utilisé pour la destruction de la Yougoslavie : les dirigeants de l‘Otan, cette Alliance si pacifique, sont-ils en mesure d’en apprécier toute la signification ? Les 78 jours de bombardements de la Serbie sont-ils à ce point effacés de la mémoire ? L'effroi et l'indignation manifestés face à la violation du Droit International, où étaient-ils en 1999 ?
Nous déplorons cette désastreuse issue, mais il ne faudrait pas, aujourd’hui, se tromper sur les responsables fondamentaux de celle-ci.
22 janvier 2021 : Les armes nucléaires sont illégales !
Ce 22 janvier, le Traité d'interdiction des armes nucléaires (TIAN) entre en vigueur. Les armes nucléaires deviennent officiellement illégales en vertu du droit international, rejoignant enfin les armes chimiques et biologiques. Le Traité interdit d’utiliser, de menacer d’utiliser, de mettre au point, d’essayer, de produire, d’acquérir, de posséder, de stocker et de transférer des armes nucléaires.
ENAAT
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Brochure de la CNPD
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Manlio Dinucci
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Manlio Dinucci
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