Comité de Surveillance OTAN

 Bombspotting au QG de l'OTAN à Evere

Un soixantaine de personnes se sont réunies à Bruxelles ce samedi matin dans le salle De Markten pour assister au briefing très professionnel de l'asbl Bombspotting, qui rappelait les raisons d'être de l'action et ses principes fondamentaux de non-violence.

Parmi les participants, une délégation très remarquée de Green Peace, avec une dizaine d'activistes venus d'Angleterre, des Pays–Bas et de France pour participer à l'action. Notons leurs costumes particulièrement seyants : il font également office une fois ouverts, de petit matelas, très utile pour passer par dessus les barbelés.
"Nuclear Free Nato" : OK pour l'OTAN, du moment qu'il n'y a pas d'armes nucléaires ? Le responsable interrogé de Greenpeace refuse de se prononcer à ce sujet

Peut-etre pas tout à fait le point de vue des jeunes de Comac qui faisait circuler un missile anti-Bush, où s'accumulaient les message 'Dissolution de l'OTAN', 'L'OTAN c'est la guerre'....

[Photo : non, les représentants de "Boycott War" n'étaient pas sur place…]

Présents égalements : des représentants du CNAPD, de Vrede, de StopUSA, du CSO....

Le briefing a été l'occasion d'insister sur la dimension particulière que prenait ce bomb-spotting avec la mise en cause du centre politique de l'OTAN : Les armes nucléaires entreposées sur notre territoire (comme dans 6 autres pays dociles de l'OTAN) le sont sous couvert de l'OTAN : L'OTAN a une stratégie nucléaire qui viole le Traité de Non-Prolifération. "On est face à un crime, à une préparation de crime contre l'humanité. Si un conflit éclate, les armes de destructions massives décolleront de la Belgique. C'est un devoir pour nous de nous de le dénoncer, et de rappeler aux parlementaires que la Belgique participe à une violation du droit international".

Une partie des participants a alors rejoint le bus affreté pour Kleine Brogel, tandis que les autres partaient en petit groupes d'une dizaine de personnes pour accomplir leur devoir citoyen vers Evere.

Notre groupe s'est fait accueillr à la descente du bus 65, deux arrêts avant l'OTAN, par des policiers qui nous ont conduits vers ce qu'ils ont appellés une "zone de libre opinion" (sic) face à l'OTAN, zone où se trouvaient déjà une petite centaine de personnes, sous la pluie, complètement encerclées par un premier cercle d'au moins autant de flics : un état intermédiaire entre l'arrestation et la liberté. Plus loin, des rangées de chevaux de frises et d'innombrables combis. Les flics nous ont dit que chacun était effectivement libre de rentrer chez soi.

Après diverses discussions, la plus grande partie du groupe décidait de renoncer à cette liberté là, pour se diriger en divers petit groupes vers l'OTAN, et se sont fait alors arrêter en bonne et due forme - comme c'était le but. On annonce au total 120 arrestations administratives à Bruxelles. L'occasion pour eux d'ailleurs de déposer directement une plainte contre la présence d'armes de destruction massive en Belgique.

(Photo: IndyMedia)

A noter qu'un groupe de 6 personnes a effectivement réussi à pénéter dans l'inviolable QG, malgré la débauche de protection militaro-policière !

(Photo: IndyMedia)