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Israël, partenaire privilégié de l’OTAN Comité de Surveillance Otan 21 novembre 2023
Aharon Leshno-Yaar, l’ambassadeur d’Israël auprès de l’Union européenne dirige également la mission officielle israélienne auprès de l’OTAN |
Au lendemain du 7 octobre, l’OTAN a réuni les ministres de la Défense des pays alliés et a invité le ministre de Défense israélien, Yoav Galant à s’exprimer par visioconférence. L’Etat israélien n’est pas membre de l’Alliance. Mais il en est un partenaire de premier rang et dispose même d’un Bureau le représentant au siège de l’OTAN à Bruxelles.
Le ministre israélien, selon le communiqué publié sur le site officiel de l’OTAN, « a évoqué avec ses homologues les atrocités commises par le Hamas contre des civils israéliens et contre des ressortissants de plusieurs pays de l’Alliance ». Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN a déclaré que « l’Alliance condamnait avec la plus grande fermeté ces attentats terroristes » et que « Israël n’est pas seul ». Le communiqué OTAN ajoute que « les Alliés ont exprimé leur solidarité avec Israël et fait clairement savoir que le pays avait le droit de se défendre de manière proportionnée contre ces actes de terreur injustifiables. Ils ont appelé à une libération immédiate des otages détenus par le Hamas ainsi qu’à une protection maximale des civils ; ils ont aussi affirmé qu’aucun pays ni aucune organisation ne devait chercher à tirer parti de la situation ni à provoquer une escalade. Plusieurs pays ont précisé qu’ils apportaient un soutien pratique à Israël, alors même que le pays s’emploie à faire face à la situation ».
Une telle unanimité des membres de l’OTAN, n’est pas pour étonner, puisque toutes les instances de l’OTAN fonctionnent sur base d’un « consensus ». Donc, la Belgique n’a exprimé aucune objection à cette prise de position et toutes les « réserves » de notre gouvernement ont consisté à demander poliment à Israël de bien vouloir faire quelques heures de pause dans ses bombardements intensifs sur Gaza pour permettre le passage d'une goutte d'« aide humanitaire », sans même dénoncer le massacre direct et la mise à mort par manque de nourriture, d’eau, de médicaments de milliers d’habitants de Gaza. Cette demande formelle, qu'on sait d'avance sans effet, semble avoir davantage pour but de tenter de se parer d'un vestige de masque humanitaire.
En fait, Israël dispose d’un statut spécial, nommé « partenariat individuel » avec l’OTAN, qui lui laisse le champ libre pour agir impunément. Le CSO le dénonce depuis des années, comme on peut le lire dans l’article republié dans ce bulletin. Il est grand temps que les associations de paix, les organisations politiques de gauche s’élèvent contre cette hypocrisie de nos gouvernements successifs. Suivons l’exemple des mouvements syndicaux en Belgique, et dans de nombreux pays du monde, qui appellent les travailleurs à refuser de produire et de transporter de l’armement de guerre.
Comité de Surveillance Otan
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