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Les élections en Russie et l’aveuglement russophobe de nos medias Claudine Pôlet 1 mai 2024 Dans sa newsletter du 15 mars dernier, Matin Première (RTBf) consacre l’éditorial aux élections en Russie. Une phrase affirme: «…En Russie, pas de débats, pas de candidats de l’opposition mais 3 candidats sans consistance à côté du président tout-puissant, pas d’observateurs dans les bureaux de vote, pas de campagne. Bref, ce scrutin doit permettre à Vladimir Poutine d’obtenir un plébiscite. Et si jamais trop de Russes boudaient le scrutin, il est fort possible que les chiffres officiels ne soient truqués sans qu’il ne soit possible de les vérifier».
En Russie, pas de débats ? : comment le savoir quand on vit en Belgique, si la chaîne de télévision RT, si Spoutnik News sont interdites sur nos écrans et smartphones, étant qualifiés de « malveillants », de porteurs de fake news, voire même d’ennemis de nos démocraties, etc..
En Russie, pas de candidats de l’opposition ? Sans même dire un mot sur les programmes de ces candidats, la RTBF les a qualifiés « d’inconsistants ». Pour avoir une idée de cette « inconsistance », il est intéressant d’essayer de les connaître.
Le PCFR – Parti Communiste de la Fédération de Russie, a présenté son candidat à l’élection présidentielle. Ce Parti n’a rien d’inconsistant, à la Douma, le parlement russe, il représente 20% des électeurs, c’est le 2e parti après Russie Unie, le parti de Poutine. Voici quelques extraits du discours de G.A. Ziouganov, président du comité central du KPRF, aux citoyens du pays, à l’occasion de la campagne pour les élections présidentielles :
« Chers camarades ! Chers amis !
Les élections présidentielles sont un événement particulier. Chacun a l’occasion de montrer, par son bulletin de vote, la voie qu’il préconise pour la Russie. Et la Russie, c’est nous. Il s’agit du destin de chacun d’entre nous. Lorsque l’enjeu est tel, il est dangereux de penser que rien ne dépend de notre vote. Oui, les autorités se sont entourées d’un mur de pression administrative et informationnelle, de vote à trois jours et de vote électronique. Mais ce mur n’est imprenable qu’à première vue. La sagesse populaire dit, non sans raison, que “la solidarité est plus précieuse que la richesse”. L’histoire a prouvé qu’un peuple uni peut faire des miracles. (…)
Ce sont les travailleurs qui ont accompli la révolution socialiste et défendu la patrie contre les envahisseurs cupides et la trahison des gardes blancs. Sous la direction des communistes, le peuple soviétique a écrasé la racaille fasciste. Les masses laborieuses sont l’épine dorsale de la Russie d’aujourd’hui. Même la trahison la plus diabolique des “fringantes années quatre-vingt-dix” n’a pas pu briser notre peuple. Il a remporté une grande victoire morale sur les mensonges et la trahison universels. Redressant les épaules, il a montré à tous qu’il était vivant et prêt à mener les “humiliés et les insultés” à l’assaut des forteresses de l’injustice.(…)
Nous avons exigé et continuons d’exiger un soutien à la science et à l’introduction de nouvelles technologies. Nous défendons les enseignants et les médecins, les retraités et les familles nombreuses. Nous nous soucions de la jeune génération. Nous aidons le Donbass. Nous soutenons l’armée et la marine. Nous luttons contre la falsification de l’histoire. Nous défendons notre grande spiritualité et notre culture.
Chacun doit savoir que les demi-mesures ne suffiront pas. Pour résister à la guerre avec l’Occident et la gagner, nous avons besoin d’un redressement complet du pays. Les changements doivent reposer sur des bases solides. Le programme de victoire du KPRF, le programme de Nikolaï Kharitonov, les crée. »
Le texte intégral de ce discours peut être lu sur le site Histoire et Société (https://histoireetsociete.com/) et sur https://kprf.ru/party-live/cknews/224995.html
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