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L'enclave russe de Kaliningrad : nouvelle cible de l'OTAN ? Claudine Pôlet 1 février 2001 La Pologne et la Lituanie, anciens membres du Pacte de Varsovie, ont demandé
à l’Union européenne de préparer, sous l’égide de
l’ONU, une commission d’observation de l’enclave russe de Kaliningrad : ces
deux gouvernements affirment que la Russie transforme l’enclave en arsenal d’armes
nucléaires et parlent de danger pour leur sécurité. Cette
partie de la Russie se trouve entièrement entourée de pays qui
veulent entrer dans l’Union européenne à bref délai et
sont déjà en partie intégrés dans l’Otan. Cette
information sur les transferts d’armes nucléaires russes provient de
la presse nord-américaine qui y voyait une riposte de la Russie contre
l’élargissement de l’OTAN vers l’est de l’Europe. Elle a été
fermement démentie par le gouvernement russe.
Cette dénonciation intervient peu de temps après l’affaire du
« Koursk ». Rappelons que l’état-major de l’armée
russe a mis en cause la possible responsabilité de l’OTAN dans l’accident
qui a provoqué la perte d’un sous-marin très moderne et de 118
marins russes. Il n’a pas accusé directement les navires américains
et britanniques qui se trouvaient dans les parages du Koursk de l’avoir coulé,
mais il a émis ouvertement cette possibilité. La marine russe
faisait des manœuvres importantes dans la mer de Barents, en vue d’un retour
en force, après une absence de quinze ans, pour faire face aux déploiements
de la marine nord-américaine depuis les guerres du Golfe et de Yougoslavie.
Sous des apparences diplomatiques et feutrées, c’est une situation digne
de l’époque de la guerre froide qui se dessine. L’OTAN a besoin d’une
insécurité et d’une tension permanentes pour maintenir en
état d’alerte les états-majors des pays membres, poursuivre la
politique d’armements tous azimuts, pour justifier son expansion et la préparation
de nouveaux conflits. Claudine Pôlet Autres textes de Claudine Pôlet sur le site du CSO
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