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74e anniversaire des bombardements atomiques : Allocution du Comite Surveillance Otan

10 août 2019

Trois Traités internationaux contre l’armement nucléaire ont déjà été élaborés sous l’égide des Nations Unies. Le dernier date de 2017 et a été signé par 122 Etats, il devrait être ratifié par une cinquantaine de pays avant la fin de cette année pour « entrer en vigueur ». A la lumière de ce qui s’est passé avec le Traité sur l’Interdiction des Essais Nucléaires et ensuite avec le Traité de Non-Prolifération des Armes Nucléaires, on ne doit pas s’attendre à de grandes avancées vers le désarmement nucléaire global.

Ceci est d’autant plus vrai qu’en ce qui concerne la Belgique et les 27 autres membres de l’OTAN, ce n’est plus l’ONU qui dirige les orientations politiques extérieures, ni le droit international, mais bien les directives de l’Otan. L’Otan considère l’ONU comme un simple « partenaire ». L’OTAN revendique toujours la nécessité de développer sa stratégie nucléaire « aussi longtemps qu’il y aura des armes nucléaires sur terre ».

Nous devrions donc être condamnés éternellement à stationner des bombes atomiques made in USA, chaque fois plus sophistiquées pour rendre leur utilisation possible ? Nous devrions encore supporter le remplacement  des bombardiers F-16 par des F-35 plus aptes à transporter et lancer les nouvelles bombes B61-12 qui sont sur le point d’arriver à Kleine Brogel en remplacement des B61 ? Alors que la population de la Belgique se prononce massivement contre les armes nucléaires, devrions-nous encore accepter que nos gouvernements, quelle que soit leur couleur, se soumettent à l’OTAN ?

Les accords entre les Etats-Unis et la Russie sur les Forces Nucléaires Intermédiaires (FNI) ont été brutalement cassés par l’Administration de Donald Trump, aussitôt applaudie par L’OTAN, par l’Union Européenne. Le gouvernement belge n’était pas en reste en déclarant que « la faute en revient » à la Russie. On peut aimer ou pas la Russie sous la présidence de Vladimir Poutine, mais on ne peut, sans une grande mauvaise foi ou une grande ignorance, l’accuser d’être responsable de cette rupture. 

Dans notre pays, ce sont les bombes atomiques entreposées à Kleine Brogel et les F-35 achetés à Lockheed Martin au coût global de 15 milliards de dollars, qui participent à l’escalade vers une nouvelle guerre mondiale, avec le risque terrible de l’utilisation des armes atomiques.

Non seulement les sommes énormes consacrées aux dépenses militaires dans nos pays pourraient servir à répondre aux besoins de la population, mais encore l’industrie militaire et les guerres sont grandement responsables du réchauffement climatique et de toutes les détériorations de notre environnement. 

C’est pourquoi nous soutenons fermement la poursuite de  la campagne pour annuler le contrat d’achat des F-35 et pour refuser les bombes nucléaires sur notre territoire. Nous croyons nécessaire également de convaincre les mouvements sociaux et ceux qui luttent contre les changements climatiques que nos combats ne font qu’un.

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