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Marcel Poznanski 1 juin 2000 L'OTAN n'est pas seulement une « armée » qui défend
le territoire des pays membres comme le faisait l'armée belge à
son origine. Elle se veut gardienne de la sécurité mondiale et intervient
pour défendre les « intérêts vitaux » de ses membres.
La vieille rengaine du devoir d'assistance à peuple en danger (le droit
d'ingérence) justifie les invasions occidentales, comme le firent autrefois
les puissances colonisatrices ou, plus récemment, lAllemagne nazie.
Au nom de ce droit autoproclamé, sans se référer au droit
international de l'ONU et reconnu par presque tous les pays du monde, l'OTAN
a fait la guerre à la Yougoslavie. Ce déni du droit a été
dénoncé par les signataires de « l'appel contre les bombardements
en Yougoslavie », diffusé lan passé et à lorigine
du Comité de surveillance OTAN. .Nous devons être cohérents
avec nous-mêmes, nous pourrions accepter une défense territoriale
mais, en aucun cas, des interventions en dehors du territoire. Il faut admettre
que l'OTAN se positionne en tant que gendarme du monde. Aujourd'hui, l'Argentine
est membre associé, en partenariat avec de l'OTAN, ce qui signifie que
l'OTAN aurait le devoir de soutenir militairement l'Argentine, par exemple en
cas d'un nouveau conflit avec le Chili.
L'OTAN veut intervenir partout pour imposer ses intérêts qui correspondent
à ceux des multinationales. Dans ce cadre, trouver un intérêt
pour les peuples n'est pas possible. Tout se décide sans démocratie
: interrogé sur la guerre en Yougoslavie, le Premier ministre Dehaene
avait répondu que ce n'était pas lui qui décidait mais
L'OTAN.
Les États-Unis dominent l'OTAN, mais il serait illusoire de simaginer
que seuls les « Yankees » pervertissent l'OTAN. Sa politique est
approuvée par tous ses membres, ce qui signifie que l'OTAN ne peut pas
s'améliorer en écartant les USA. Tout au plus, un bloc européen
pourrait devenir le rival des États-Unis, avec dinnombrables conséquences
encore difficiles à imaginer.
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