Propos inconvenants aux Nations Unies
Roland Marounek 1er octobre 2010 Ça commence à être une manie : les représentant de la ‘Communauté Internationale’ (USA + EU, peut-être Israël était devant) se sont levé comme un seul homme et ont quitté la salle de l’assemblée des Nations Unies lorsque le président iranien a prononcé des mots qu’on ne peut absolument pas entendre. Ce qu’on ne pouvait entendre cette fois-ci, c’était l’exposé par le président iranien des trois différentes hypothèses concernant les attentats du 11 septembre (complot externe, c’est à dire la théorie officielle, complot interne ou ‘théorie du complot’, et complot externe facilité à l’intérieur), et sa proposition d’une enquête internationale. Pour notre part, nous n’arrivons pas à voir ce que ces propos ont de si scandaleux ; nous les trouvons plutôt très raisonnables « Si nous prenons en compte le point de vue états-unien, est-il rationnel de lancer une guerre conventionnelle par le biais d’un large déploiement de troupes qui a mené à la mort de centaines de milliers de personnes pour contrer un groupe terroriste ? ». Qu’y a-t-il de ‘choquant ‘de reconnaître qu’après les attentats du 11 septembre « la machine de propagande entra en action à plein régime ; elle insinuait que le monde entier était exposé à un immense danger, le terrorisme, et que la seule façon de sauver le monde était de déployer des forces militaires en Afghanistan » : Est-ce que c’est faux ? Est-ce qu’il est inexact, ou inconvenant de rappeler que quelques mois avant l’invasion de l’Irak, par l’action d’une propagande bien efficace, une grande majorité d’états-uniens étaient persuadés que c'était soudain Saddam Hussein qui était derrière les attentats ? C’est un fait, c’est vrai qu’il est obscène en soi, mais c’est surtout le passer sous silence qui l’est bien d’avantage. « Il y a une image du World Trade Center suspendue au dessus de mon lit, et j'en garde une dans mon Kevlar. Chaque fois que j'éprouve de la compassion pour ces gens [les civils Irakiens massacrés], je la regarde. Je pense 'Ils nous ont frappés chez nous et, maintenant, c'est à notre tour.' Je ne veux pas dire 'rendre la monnaie de la pièce', mais, vous savez, c'est assez bien cela » Interview de soldats US en Irak, 'The Evening Standard', le 19/06/2003 Nous n’oublions pas que les représentants européens sont restés sagement assis lorsque Colin Powells a exhibé son petit tube de poudre blanche, et ses petits croquis de camions-usines pour ‘prouver’ que l’Irak de Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive. La réalité ne dépend pas du fait qu’ils se lèvent ou s’asseyent Quelle que soit la réalité sur le 11 septembre, ces attentats non revendiqués n’ont de fait pas affecté uniquement les Etats-Unis, mais bien le monde entier, et provoqué des centaines de milliers de morts irakiens et afghans, et une projection extraordinaire de forces US au Moyen Orient : La plus élémentaire des choses dans un monde juste serait que l’enquête sur des événements qui ont conduit à une telle situation soit indépendante et internationale. |