Préparatifs de guerre contre la Syrie. N’en soyons pas complices sous prétexte de défendre le droit humanitaire !
DECLARATION A PROPOS DE LA REUNION EXTRAORDINAIRE DE L’OTAN – 26.6.2012
Le Conseil de l ‘Atlantique Nord s’est réuni ce matin à la demande de la Turquie. Une heure de réunion a donc suffi aux ambassadeurs des 28 pays membres de l’OTAN pour décréter leur condamnation sans appel des autorités syriennes à propos de l’avion turc abattu par la Défense syrienne, alors que le gouvernement turc lui-même a dû reconnaître qu'il avait pénétré en Syrie et qu’il s'agissait d'un avion militaire.
Ce qui importe ici n’est pas de voir « un souci de l’Otan d’éviter l’escalade militaire » mais de se préoccuper du fait même de cette réunion extraordinaire. Pourquoi une telle urgence et un tel niveau de mobilisation pour un avion abattu ! L’Otan se présente à l’opinion publique comme un acteur « diplomatique » . Comment peut-elle se substituer à l’ONU parce que le veto de la Russie et de la Chine au Conseil de Sécurité ne lui convient pas !
Nous considérons cette réunion de l’Otan comme un nouveau pas dans des préparatifs d’intervention militaire plus directe. Nous sommes lancés dans une fuite en avant infernale même si une guerre contre la Syrie n’est pas encore déclarée ouvertement. La crise qui secoue la Syrie a été transformée en guerre civile, grâce au soutien militaire(en mercenaires et en matériel) et financier que les « rebelles » reçoivent des pays membres de l’Otan, et de plusieurs pays partenaires (dont surtout le Qatar et l’Arabie Saoudite).
Les frontières de la Belgique se sont déplacées et sont devenues « les frontières sud-est de l’Otan ». La Syrie serait donc devenue une menace de premier plan pour la sécurité de nos populations ? C’est à cette question qu’il faut répondre en tant que mouvement qui lutte pour la paix et contre la guerre, au lieu d’invoquer des valeurs morales, ou un droit humanitaire qui est toujours à géométrie variable selon le pays ciblé. Et la réponse est claire pour nous : c’est l’Otan qui est une menace car elle nous entraîne, à contre gré, dans des guerres sans fin.