Commémoration des 69 ans des bombardements nucleaires sur Hiroshima et Nagasaki
1er octobre 2014 A Mons, la commémoration des bombardements nucléaires américains sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945 a commencé par l'inauguration d'une stèle consacrée à Pierre Piérart, professeur à l'université de Mons, fondateur du Parc Hibakusha, décédé en 2010. Celle-ci fait face au mémorial en hommage « aux victimes de Hiroshima et Nagasaki et des essais nucléaires ». Macha Ré-Piérart a dévoilé la stèle dans laquelle un fidèle portrait était gravé ainsi que les inscriptions : « le Parc Hibakusha a été créé par le Pr Pierre Piérart en 1989 », « Lutter contre l'arme nucléaire, c'est lutter pour la vie », « Si tu veux la paix, prépare la paix ». L'émotion de tous les participants à la cérémonie s'est muée en réflexion et en fraternité en écoutant une des chansons préférées de Pierre Piérart : « Le Déserteur » de Boris Vian, interprétée par son auteur . Des amis et collègues du Professeur Piérart ont ensuite pris la parole, ainsi que des représentants de plusieurs associations de paix – tant flamandes que francophones - . Les textes de leur allocution se trouvent sur notre site www.csotan.org . L'allocution faite au nom du Comité Surveillance par Vladimir Caller est publiée ci-après. Devant le mémorial , un dépôt de fleurs a précédé la minute de silence à la mémoire des victimes des bombardements nucléaires de Hiroshima et Nagasaki et aussi avec une pensée pour toutes les victimes des guerres actuelles, nucléaire ou pas. La conférence de l'après-midi s'est efforcée de faire un bilan de l'état du désarmement nucléaire en 2014 avec les contributions des trois conférenciers qui ont introduit le débat : Luc Mampaey (directeur du GRIP), Michel Wautelet (membre du CEAH), Ludo De Brabander (responsable de VREDE). Nous publions des extraits de leurs interventions dans ce numéro ainsi que la version intégrale sur notre site. Quelques pistes de réflexion sont apparues : même si, selon certains intervenants, des progrès se sont accomplis vers un relatif désarmement nucléaire, cela ne représente pas pour autant un progrès vers la paix dans le monde ; les armes « conventionnelles » se produisent et circulent massivement et causent des désastres dans des conflits de plus en plus nombreux sur toute la planète ; des armes nucléaires, aussi miniaturisées qu'elles puissent être, sont toujours des armes de destruction massive, un missile ou une bombe nucléaire n'est jamais « une arme tactique » ; l'Otan (27 pays membres, d'Europe et d'Amérique du Nord, sur les 198 pays de l'ONU) développe sans cesse sa stratégie nucléaire, possède l'arsenal d'armes le plus puissant du monde, et s'arroge toujours le droit « de la première frappe nucléaire » . La conférence s'est conclue sur l'engagement des participants, -associations et personnes-, à ne jamais laisser tomber dans l'oubli les Hibakusha, ni les victimes des guerres d'aujourd'hui et à poursuivre le combat pour la paix uni à celui pour la justice sociale dans le monde. |