Bombarder Rakka ou bien Molenbeek?
Source : Liste Alerte Otan Roland Marounek 24 novembre 2015 Cette semaine [suivant les attentats du 13-11-2015 à Paris], grande indignation autour de certains propos d'Eric Zemmour. Au delà de la discussion sur le second degré, cela met bien en lumière une espèce de non-dit : quasi tout le monde politico-médiatique applaudit de toutes ses mains à l'annonce des bombardements français sur Raqqa. C'est très normal d'aller bombarder une quelconque cité d'un de ces pays barbares, comme l'Occident le fait depuis 2001 (au moins) - mais tollé si on évoque que ces villes pourraient être sur le même pied qu'une cité d'Occident. Ce que Zemmour dit au début de son billet (avant le nécessaire couplet anti-Islam), ça ne va peut-être pas très loin, mais on aimerait l'entendre davantage dans les grands médias :
Si vraiment "nous sommes en guerre", alors les bombes tombent des deux côtés. La Syrie est en guerre, là oui, une guerre délibérément provoquée et attisée par les pays Occidentaux. Au-delà du soutien revendiqué aux bandes armées ‘modérées', la guerre dans laquelle est plongée la Syrie est la suite directe et prévisible des destructions de l'Afghanistan, de l'Irak et de la Libye, sur les responsabilités desquelles ont garde le silence complet. Sans doute y a-t'il aujourd'hui quelques dizaines de soi-disant ‘jihadistes' qui frappent Paris et demain sans doute Bruxelles. Ce n'est pas ‘la guerre', mais un ‘dommage collatéral' très prévisible de notre politique depuis des décennies. En Syrie, ce sont au moins 30.000 jihadistes étrangers qui ont été envoyés s'abattre sur ce pays. |