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Menace russe: l'imposture guerrière de l'OTAN

1 mai 2024


Captures d'écran de pages d'actualités de Microsoft, affichées jour après jour à l'ouverture de son navigateur

"La Russie ne veut certainement pas d’un conflit militaire direct avec les forces américaines et de l’OTAN et poursuivra ses activités asymétriques en dessous de ce qu’il estime être le seuil d’un conflit à l’échelle mondiale." Voila ce qui est écrit noir sur blanc dans le très officiel rapport annuel sur "l'évaluation des menaces" de la communauté du renseignement US .

Vous avez bien lu: "la Russie ne veut certainement pas d’un conflit militaire", et il ne s'agit pas là de la propagande de trolls payés par Poutine.

Quel sens donner alors à ces déclarations des dirigeants occidentaux alertant à l'unisson de la menace d'attaque russe sur l'Europe ? "Si on laisse l’Ukraine seule, si on laisse l’Ukraine perdre cette guerre, alors à coup sûr la Russie menacera la Moldavie, la Roumanie, la Pologne", assène  Macron. "Une victoire russe en Ukraine serait lourde de menaces pour ses voisins européens" renchérit Ursula von der Leyen.

La militarisation  de l’Union européenne ne va pas assez vite aux yeux des dirigeants va-t-en-guerre de l’OTAN , il faut agiter la soi-disant menace  russe. Toute la société est sommée de "passer en économie de guerre", le détournement de l’argent public au profit des marchands de canons devient énorme. Un grand emprunt européen de 100 milliards d’euros est annoncé, "pour renforcer la défense". Plusieurs Etats de l'UE, France et Allemagne en tête, font pression pour que la Banque européenne d’investissement finance l’industrie de défense, en violation de ses propres statuts.

Mais la préparation des esprits à la guerre n’avance manifestement pas comme le voudraient ces dirigeants. Car si il est assez clair que "la Russie ne veut certainement pas d’un conflit militaire", plusieurs responsables occidentaux, face à la catastrophe ukrainienne, eux semblent bien envisager sérieusement cette option. "Si la situation se dégrade, nous serons prêts pour que la Russie ne gagne jamais", lance Macron. "L’Ukraine doit gagner. La Russie doit être vaincue. La Russie doit être détruite" martèle son homologue letton.

La confiance des va-t-en-guerre se base sur la supériorité matérielle de l'OTAN sur la Russie : "Nous n'avons pas face à nous une grande puissance. (...) le PIB [de la Russie] est très inférieur à celui des Européens, inférieur à celui de l'Allemagne, de la France" . Et ils ont factuellement raison - démontrant par cela même l'inconsistance de  "la menace de l'attaque russe" : Le budget de la défense des pays de l'Otan, est de 1 200 milliards d'euros. 14 fois celui de la Russie. La population de la seule Union européenne, c'est 3 fois celle de la Russie.

La propagande de guerre déversée jour après jour donne de la Russie et de ses dirigeants une image déformée, monstrueuse, délirante. Elle a pour but de préparer les esprits à la guerre.

Nous devons réaliser que la paix à long terme, en Europe et dans le monde ne viendra pas de la volonté de maintenir coûte que coûte la domination d'une partie sur l'autre ; elle ne viendra pas de la destruction de l'«ennemi», aujourd'hui la Russie, demain la Chine, "défi systémique" pour l'OTAN . La paix ne pourra être atteinte que si on reconnait que les préoccupations de sécurité de "l'autre" sont légitimes. Il ne peut y avoir de sécurité à long terme en Europe tant que la sécurité du camp d'en face est déniée avec mépris.

 

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