Comité de Surveillance OTAN

Hiroshima - Nagasaki

Accueil
Plate-forme du CSO
Alerte OTAN !
Communiqués du CSO

Articles

Documents officiels
Autres textes

Carte de l'Otan
L'Europe et l'Otan (2004)

Kosovo:
Fact-finding mission

Images
Archives
Liens

Contactez-nous !

imprimer

Pourquoi le bombardement de Nagasaki ?

Pierre Piérart
20 août 2005

Hiroshima n'a pas provoqué le choc escompté auprès des responsables militaires et même politiques de l'empire du Levant. Il n'en sera pas de même le 8 août avec l'entrée en guerre de l'URSS en Manchourie qui va atteindre sérieusement le moral du Japon. Les militaires américains responsables du programme Manhattan sont déçus et vont agir dans la précipitation pour larguer la bombe au plutonium sur Nagasaki et apparemment sans l'autorisation présidentielle !! Les tracts qui devaient être lancés sur les villes japonaises ne seront prêts que le 10 août. Les prétextes de ce second crime sont variés, on peut en retenir les principaux :

1) le coût de la bombe (plus ou moins un milliard de dollars)

2) faire croire que les E.U. disposent de plusieurs bombes

3) tester une bombe au plutonium sur une population civile

4) comparaison avec Hiroshima

5) intimider l'URSS

Hiroshima et Nagasaki, qui ne représentent que 2% des destructions des infrastructures, ont eu très peu d'impact sur les Japonais qui ignoraient la nature exacte de ce type de bombardement et le comparaient à un bombardement conventionnel de mille ou deux mille forteresses volantes. L'entrée en guerre, le 8 août, de l'URSS a été beaucoup plus efficace pour accélérer les négociations de paix, d'autant plus que les E.U. voulaient stopper l'avance de l'armée rouge afin de se réserver exclusivement l'occupation du Japon. Enfin l'acharnement des militaires à poursuivre ce massacre inutile s'est encore manifesté avec la proposition du général Groves qui informa le président Truman qu'il disposerait vers le 12 et le 13 août de suffisamment de plutonium que pour faire exploser une troisième bombe le 17 ou le 18 août. Truman refusa.

Plusieurs historiens de valeur dont Liddell Hart et Gar Alperovitz sont arrivés à la conclusion que Hiroshima et Nagasaki ont plus contribué à déclencher la guerre froide qu'à mettre fin à la deuxième guerre mondiale. Malgré les avis des généraux Douglas Macarthur, Dwight Eisenhower et William Leahy, qu'il n'y avait pas de nécessité militaire à utiliser le feu nucléaire, Truman en a décidé autrement. Ainsi l'occupation de la Manchourie, l'invasion de la Chine, Pearl Harbor, les sévices subis par les prisonniers américains et anglais et les milliers de femmes coréennes soumises aux divertissements des militaires japonais ont été vengés... Une logique qui ne peut mener qu'à une escalade dans l'horreur et l'apocalypse.

Quant à l'histoire elle ne retiendra, le plus souvent, qu'une contre-vérité et une énormité, à savoir, que la bombe a mis fin à la guerre et qu'elle a épargné la vie à 500.000 ou 1.000.000 de soldats américains soit une fois et demi ou trois fois plus que toutes les pertes subies par l'armée des Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale ! La sacralisation de la bombe a commencé ..

Pierre Piérart
Autres textes de Pierre Piérart sur le site du CSO

Derniers textes publiés :

Commémoration Hiroshima-Nagasaki 2021 à l’UMons
Intervention de Philippe de Salle, président de l’AMPGN

Plus jamais d’Hiroshima ou de Nagasaki !
La Coalition Belge contre les Armes Nucléaires

L’enseignement toxique de Hiroshima
Roland Marounek

75 ans après le bombardement atomique de Hiroshima et Nagasaki
Le Collectif Parc Hibakusha

Commémoration des 75 ans des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki : Message du CSO

Allocution du Parti Communiste de Belgique

Allocution du Parti Humaniste

Address from Ms Yuko Matsubara

74e anniversaire des bombardements atomiques : Allocution du Comite Surveillance Otan

Allocution de la CNAPD
Samuel Legros

Allocution de l'Association Médicale pour la Prévention de la Guerre Nucléaire

Interventions des associations au Parc Hibakusha de l'UMONS