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Résolution 1929 : Un pas de plus vers la guerre

1 juillet 2010

Un nouveau pas vient d'être franchi dans la direction de la guerre, avec la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU décidant d'une 4e vague de sanctions pour tenter d'asphyxier l'Iran.

Elle vient tout juste après l'attaque par Israël en eaux internationales d'une flottille civile, acte de guerre qui, lui, n'a eu droit qu'à une déclaration embarrassée du Conseil de Sécurité, - et quelques semaines après que la conférence du Traité de Non Prolifération ait appelé au démantèlement de l'arsenal nucléaire israélien, estimé à près de 200 têtes nucléaires. Mais ce sont les activités nucléaires civiles - jusqu'à preuve du contraire - de l'Iran que le Conseil de Sécurité sous pression occidentale sanctionne. On a une nouvelle démonstration de l'arrogance avec laquelle la "Communauté Internationale" autoproclamée réaffirme son droit à l'arbitraire – le droit du plus fort.

Et le président bosniaque expliquait sans ambages que son vote au Conseil de Sécurité en faveur des sanctions, était fonction de l'objectif de son pays de devenir au plus vite membre à part entière de l'Otan et de l'Union Européenne !

Contrairement à ce qui a pu être entendu, ces sanctions ne sont pas du tout "symboliques" ; elles visent en particulier à empêcher l'Iran d'acquérir les moyens d'assurer sa propre défense, alors que ce pays est sous la menace explicite d'une attaque de grande ampleur, comme l'avaient été l'Irak et l'Afghanistan avant lui. La possibilité offerte par cette résolution d’arraisonner les navires iraniens en pleine mer est un palier qualitatif très important, ouvrant la porte à toute provocation.

Ces sanctions viennent d'être complétées par l'Union Européenne, qui a voté ce 17 juin, des sanctions unilatérales qui bloquent tout investissement et transfert d'équipement dans les secteurs du pétrole et du gaz. Rien à voir avec les activités nucléaires de l'Iran, mais bien avec la préparation d'une agression, où il est important d'avoir un ennemi le plus faible et désarmé possible. On suit apparemment la stratégie adoptée avec l'Irak, qui, sanction après sanction, avait abouti à l'agression finale de ce pays rendu impuissant, après une décennie d'embargo.

L’Otan est directement partie prenante de cette agression annoncée. L'épouvantail de la menace iranienne est agité à chaque occasion par son secrétaire général, ses porte-paroles et ses "experts". ce n'est pas uniquement dans le but de vendre son projet de 'bouclier anti-missile'. Dans le document préparatoire au « nouveau concept stratégique » devant être adopté au prochain sommet de l'Otan, à Lisbonne, l'Iran figure dans le peloton de tête des "menaces" auxquelles doit se préparer l'Otan : « Les efforts que déploie l’Iran pour enrichir du combustible nucléaire, concevoir des armes nucléaires et constituer des stocks de missiles balistiques à longue portée pourraient faire naître, pour l’Alliance, une menace majeure de type article 5 dans les dix ans qui viennent. », y lit-on notamment.

Dans ce contexte, les velléités que manifeste depuis quelques temps la Turquie, membre essentiel de l'Alliance, à jouer un rôle politique indépendant, et à s'opposer à la marche vers la guerre, doivent représenter une préoccupation particulière pour l'Otan, qui a même été contrainte à un communiqué ambigu mais d'un ton inusuel, envers son allié israélien si privilégié. Il n’est pas impossible que la Turquie ait invoqué à son tour « l’Article 5 » lorsque les bateaux civils turcs ont été attaqués par l’armée israélienne, et qu’elle n’ait pas été entendue.

Pendant ce temps, nos ministres de la Défense et autres en Belgique, multiplient les déclarations de loyauté et de soumission absolue envers l’Otan : il n’est pas question de retirer nos troupes et bombardiers F-16 de la guerre d’Afghanistan ; la participation belge à la formation de l’armée irakienne mise en place par l’occupant n’est même pas un sujet de discussion ; on ne touche pas aux bombes atomiques entreposées sur notre territoire sans les instructions de l’Otan…

N’attendons pas le fait accompli d’une nouvelle guerre et mettons en œuvre une politique belge indépendante et de rupture avec l’Otan-machine de guerre.

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