Organisé par la Plateforme Charleroi-Palestine

Une année de génocide

Alerte OTAN n°92 - 3e trimestre 2024

Edito :
Pour un front anti-guerres de l’OTAN !


« Democracy in Action » : Pour le Jour de l’Indépendance (ukrainienne), les commissaires non élus Sophie Wilmès et Thierry Breton font dérouler 30 mètres de drapeau ukrainien dans l’enceinte du Parlement européen devant une poignée éparse de gens, et déclarent fièrement que l’UE a déjà englouti 113,8 milliards pour soutenir la guerre. Ce qu’en pense la population européenne appauvrie n’est pas précisé.

"Les partis pressentis pour gouverner la Belgique ces prochaines années sont parmi les plus ouvertement atlantistes et les plus favorables à la présence des bombes nucléaires sur notre sol. Comme le proclame le programme de la NV-A: « Les objectifs de l'OTAN guident notre action, y compris en termes de choix stratégiques et de doctrines, de capacités et d'investissements ».

Il fait donc peu de doute que le nouveau gouvernement souscrira avec enthousiasme aux préparatifs d’escalade de guerre contre la Russie inscrits dans les résolutions du dernier sommet de l’OTAN. Comme nous le montrons dans l’analyse des résolutions, l’OTAN avance très clairement dans ces préparatifs.

« L’ennemi » principal à combattre et à détruire, c’est la Russie. C’est l’ennemi « systémique » auquel le sommet de l’OTAN ajoute cette année la Chine et l’Iran.

Les partis de droite se plieront probablement volontiers à l’exigence de l’OTAN de consacrer au minimum 2% du PIB au budget militaire, et s’embarrasseront encore moins des inévitables contrecoups sociaux de cette augmentation.

La Belgique sera ainsi engagée encore plus profondément dans des préparatifs de guerre, et une des tâches principales du futur gouvernement sera de nous faire avaler cette pilule. Tout cela s’est passé sans le moindre débat parlementaire préalable sur les enjeux de ce sommet de l’OTAN et sur les positions que la Belgique devait y prendre.

Aucun des partis pressentis pour former le prochain gouvernement fédéral ne s’est prononcé sur les déclarations finales de ce sommet et n’a émis la moindre critique à son sujet. Mais c’est aussi le cas pour la majorité des partis de l’opposition parlementaire.

Nous entrons dans une période déclarée d’« économie de guerre ». Le seul budget qu’il est prévu d’augmenter, sera celui de la Défense, et ce ne seront probablement pas seulement les 2% du PIB qu’il faudra atteindre, mais bien plus, et bien avant 2030, selon les déclarations de nos chefs militaires. Ceux-ci réclament également l’augmentation des effectifs de l’armée belge, un service militaire obligatoire, des relations beaucoup plus étroites avec les industriels et les universités.

Le mouvement pour la Paix devrait faire en sorte que leur "wishlist" ne soit pas atteinte. L’arrivée annoncée d’un gouvernement de droite pro-guerre est une grave préoccupation, mais cela peut aussi se transformer en une opportunité d’unir les mouvements sociaux et le mouvement contre la guerre.

Cela passera nécessairement par lever les tabous concernant la guerre en Ukraine. Les mouvements pour la paix devraient sortir de leur torpeur et reconnaître les mensonges et la propagande de guerre qui a sous-tendu le soutien inconditionnel "à l’Ukraine" - qui est en fait le soutien aux ambitions de l’OTAN, pour le malheur de l’Ukraine.

Et dès lors pourrait se construire un front qui s’opposera aux livraisons d’armes et à l’entraînement des militaires du régime ukrainien, qui refusera toute participation belge à l’encerclement de la Russie, et à la guerre que l’OTAN nous prépare.

Commémoration Hiroshima-Nagasaki

Parc Hibakusha de Mons

10 août 2024

Contre-Sommet de l'OTAN
Washington 6-7 juillet 2024

Dans le cycle « War & Peace Café »
Mardi 28 mai 2024, 18h30
Au « Buen Vivir »,
23 Place Fernand Cocq 1050 Ixelles

Le mouvement de la Paix face à la guerre en Ukraine

L'éclatement de la guerre en Ukraine en février 2022 a provoqué de profondes confusions et divisions au sein des Mouvements de la Paix, dans notre petit pays comme partout en Europe. L'unanimité qui semblait régner entre nous sur le rôle de 'machine de guerre' de l'OTAN a volé en éclat.

Un chroniqueur de la RTBf titrait au lendemain des manifestations de l'année passée "Guerre interne chez les pacifistes". Nous ne pensons pas qu'il soit utile ni même possible à l'heure actuelle de discuter avec la frange du mouvement progressiste qui milite pour la guerre ; mais nous sommes persuadés qu'il est plus nécessaire que jamais de "ramener la paix entre les pacifistes", face à la militarisation accélérée de nos sociétés et à la menace de plus en plus lourde de guerre chaude directe entre l'OTAN et la Russie.

C'est pourquoi nous proposons une rencontre, dans le cadre des "War & Peace Cafés", où différents représentants du Mouvement de la Paix défendront leurs convictions, dans un débat rationnel et dépassionné. Dans l'espoir d'arriver, sinon à une unanimité probablement impossible dans des circonstances de guerre, au moins à une compréhension réciproque, et une réunion sur les points fondamentaux.

  • Quelle est l'origine de cette guerre?
  • Quelle issue à cette guerre ?
  • La menace d'agression de Poutine en Europe: psychose ou réalité ?

Le cycle de ‘War & Peace Café 2024’ est organisé par le Comité Surveillance OTANDiEM25Intal et Vrede, et se tient chaque dernier mardi de chaque mois de 18h30 à 21h au ‘Buen Vivir’, 23 Pl. Fernand Cocq, 1050 Ixelles

Bruxelles, 24 mars 2024
Manifestation nationale : Justice pour la Palestine

Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza est la continuation de la Nakba, lorsqu’en 1948, des centaines de milliers de Palestinien.ne.s ont été déplacés de force. C’est la continuation de 75 années de violations du droit international par Israël, marquées par le colonialisme et l’apartheid contre l’ensemble du peuple palestinien, l’occupation de leurs terres et 16 années de blocus imposées aux Palestinien.ne.s vivant dans la bande de Gaza.

Depuis plus de quatre mois, plus de 30 000 Palestiniens et Palestiniennes, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tué.e.s. Plus de 70 000 personnes ont été blessées.

Plus de 7000 personnes sont portées disparues. Environ 2 million de personnes ont été déplacées de force tandis qu’une grande partie des infrastructures civiles ont été totalement détruites.

La communauté internationale doit agir pour mettre fin à l’injustice qui perdure et, de manière urgente, mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat et permanent et assurer la protection de toutes les populations civiles, la libération de toutes les personnes captives, la levée du siège de Gaza, et un accès à l’aide internationale pour les Palestinien.ne.s de Gaza actuellement en urgence humanitaire absolue.

Rassemblons-nous pour la marche nationale du 17 Mars à 14h Gare du Nord à Bruxelles pour exiger de la Belgique :

  • qu’elle prenne l’initiative pour imposer un embargo militaire international complet, et dans le contexte européen, d’activer l’article numéro 2 relatif au respect des droits humains dans l’accord d’association UE-Israël en vue de conséquences économiques et diplomatiques à l’égard de l’État d’Israël;
  • qu’elle soutienne pleinement les enquêtes en cours de la Cour pénale internationale (CPI) et encourage son procureur à faire de la poursuite des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crime d’apartheid une priorité absolue;
  • qu’elle soutienne pleinement la procédure contre Israël introduite par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice (CIJ) afin de stopper le génocide et le nettoyage ethnique du peuple palestinien par Israël et qu’elle se conforme pleinement à toutes les mesures conservatoires décidées par la Cour;
  • qu’elle mette fin, conformément au droit international, à toute complicité avec l’apartheid imposé au peuple palestinien en commençant par renforcer son appui politique et budgétaire au bon fonctionnement et à l’actualisation de la base de données de l’ONU relative aux entreprises impliquées dans la colonisation et en interdisant tout commerce avec les colonies israéliennes en territoire palestinien occupé.

- Les organisateurs/organisatrices appellent les participant.e.s à respecter ces mots d’ordre et à manifester pacifiquement.
- Toute apologie de crimes de guerre, d’attaques contre des civil.e.s ou toute manifestation d’antisémitisme et de toute autre forme de racisme entraînera une exclusion du rassemblement.
- A la demande de nos partenaires palestiniens, seul le drapeau palestinien national sera autorisé.

Dans le cycle « War & Peace Café »
DiEM25 présente ce

mardi 27 février 2024, 18h30
Au « Buen Vivir »,
23 Place Fernand Cocq 1050 Ixelles

Nagorno – Karabakh
Comment réussir son nettoyage ethnique

Ce que la gestion du conflit du Karabakh nous apprend sur l’Europe de demain

avec Nicolas Tavitian politologue, sociologue, spécialiste des questions européennes, auteur d'articles et de rapports sur le conflit entre l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Turquie.

2023 a été l'année du plus grand nettoyage ethnique près de l'Europe depuis les années 1990. Il s'est produit dans le Haut-Karabakh (Caucase du Sud). Largement éclipsée par la guerre en Ukraine, puis par cette autre guerre à Gaza, cette épuration ethnique est l'aboutissement d'un conflit qui remonte à 1988.

L'Europe, comme la Russie, porte une lourde responsabilité dans cette issue. L'indifférence et l'inaction de l'Europe face à ce conflit nous apprennent beaucoup sur le fonctionnement de l'Europe et sur ce qui attend les Européens s'ils ne repensent pas la manière dont le continent est gouverné.

Le cycle de ‘War & Peace Café 2024’ est organisé par le Comité Surveillance OTAN, DiEM25, Intal et Vrede, et se tiendra chaque dernier mardi de chaque mois de 18h30 à 21h au ‘Buen Vivir’, 23 Pl. Fernand Cocq, 1050 Ixelles

Lettre ouverte du Comité de Surveillance Otan au Mouvement de Paix

 « La sécurité est indivisibleIl n'y a pas de sécurité pour nous si nous ignorons celle de celui d'en face. Et un pacifisme ne dénonçant que le militarisme du camp d'en face ne sert qu'à renforcer les va-t-en-guerre de notre propre camp. »

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Le dirigeant socialiste français Jean Jaurès a été assassiné en 1914 parce qu'il s'opposait à l'entrée de la France dans la grande boucherie connue dans l'histoire comme la Première Guerre mondiale. Il a été assassiné, non parce qu'il était « pour la paix », mais parce qu'il s'opposait au militarisme de son propre camp.

Plus de cent ans plus tard, les dirigeants et médias occidentaux dépeignent – presque unanimement – la Russie et le président Poutine comme des ennemis implacables à abattre.

Le Comité de surveillance OTAN (CSO) déplore l'intervention militaire russe en Ukraine, en violation des principes de base du droit international et le cortège de victimes civiles et militaires dans les deux camps. Mais cette intervention russe ne peut être comprise qu'en se rappelant son contexte et ses causes fondamentales.

En particulier le fait que cette guerre a commencé, non en février 2022, mais en 2014, lorsque le gouvernement ukrainien légalement élu a été renversé par la force, avec le soutien ouvert des États-Unis et de plusieurs États membres de l'Union européenne, et avec l’aide de groupes armés néo-nazis.

Les populations de l’Est ukrainien qui ont rejeté les autorités issues de ce coup ont reçu en retour des bombes et les assauts de ces milices : selon les Nations Unies, il y a eu plus de 13.000 morts et plus d’un million de réfugiés, fuyant les bombes en Russie – dans la plus parfaite indifférence de nos médias.

Au-delà de cette guerre, le camp occidental n’a eu de cesse, depuis la fin de la guerre froide, que d’alimenter les tensions avec la Russie, notamment en étendant à n'en plus finir l'OTAN, qui est passée de 9 membres (en 1949) à 30 actuellement et stationne des troupes et des armements aux frontières russes. Ceci a été accompli en dépit des promesses en sens contraire faites à Gorbatchev et aux derniers dirigeants soviétiques.

Il y a soixante ans, le monde a été au bord d'une guerre nucléaire quand l'URSS a installé des missiles à Cuba, à une bonne centaine de kilomètres des côtes des États-Unis. L'URSS a cédé et retiré ses missiles. Mais que dirait Washington si la Russie réinstallait des missiles à Cuba ou dans un autre pays voisin de l'Oncle Sam ?

Nous ne pouvons oublier les opérations militaires, comme celles contre la Yougoslavie (1999), l’Irak (2003) ou la Libye (2011), la Syrie, menées par l’OTAN et les États-Unis. Ces opérations ont plongé des régions entières dans l’instabilité et la terreur, dont elles subissent encore aujourd’hui les conséquences. Aucune sanction n’a été prise contre les Etats et les dirigeants à la base de ces agressions, qui ont causé et causent toujours mort et désolation pour des millions d’êtres humains.

Par ailleurs, les États-Unis ont révoqué la plupart des accords de contrôle des armements conclus avec l'URSS ou la Russie (ABM, INF, Open Skies...). Ils ont continué à prendre à leur compte près de la moitié des dépenses militaires mondiales (767 milliards de dollars en 2020 contre 67 milliards pour la Russie) et ont mené des guerres dévastatrices dans plusieurs pays d'Europe, d'Asie et d'Afrique.

De leur côté, les alliés européens des États-Unis n'ont que rarement émis des objections aux agressions de Washington et s'y sont souvent associés avec enthousiasme. L'Union européenne devient un supplétif de l'OTAN. Sa « Facilité européenne pour la paix » finance pour plusieurs centaines de millions d'euros d'armements destinés à l'armée ukrainienne, y compris des groupes paramilitaires professant ouvertement une idéologie qu’on croyait révolue, de races supérieures et d’Untermenschen. L’Occident est en train de répéter la même folie que lorsqu’il fournissait sans compter les armes aux islamistes afghans dans les années 1980.

En plus de jeter de l’huile sur le feu, les livraisons d’armes auxquelles ont participé la Belgique et plusieurs États membres de l'UE à un pays en guerre sont totalement illégales. Une « position commune » européenne, transcrite dans les législations nationales, interdit strictement les exportations d'armes vers les pays en guerre.

Alors que le gouvernement allemand a décidé une augmentation vertigineuse de ses dépenses militaires et a déjà débloqué 100 milliards d'euros pour « moderniser » son armée, cette guerre préfigure d'une augmentation encore plus forte que prévu de ces dépenses aussi en Belgique. Au détriment des soins de santé, de l'enseignement, de la culture et des allocations sociales. Cumulé à la multiplication du prix de l'énergie, conséquence directe des sanctions contre la Russie, le pouvoir d'achat va s'effondrer et la pauvreté s'étendre encore plus.

Nous dénonçons enfin la censure qui nous envahit. Les médias russes ont été bannis du net et des ondes, nous laissant à la merci de la seule propagande du camp des « gentils ». Les voix dissidentes sont traitées d'« agents de Poutine ». Le service public, la RTBF, vient même, en raison des « circonstances », de déprogrammer une émission consacrée au mouvement pacifiste des années 1980 en Grande-Bretagne.

Alors que la guerre en Ukraine pourrait s'intensifier, voire s'étendre, le CSO prône une réelle désescalade. Si la première des urgences est un cessez-le-feu, un règlement global devrait tenir compte des préoccupations sécuritaires de Moscou. Toute nouvelle extension de l'OTAN devrait être clairement abandonnée.

La sécurité est indivisible. Il n'y a pas de sécurité pour nous si nous ignorons celle de celui d'en face. Et un pacifisme ne dénonçant que le militarisme du camp d'en face ne sert qu'à renforcer les va-t-en-guerre de notre propre camp.

Vive Jaurès, à bas la guerre !

Le Comité de Surveillance OTAN,
le 17 mars 2022

Communiqué du CSO,25 février 2022

Le Comité de Surveillance Otan participe à toutes les initiatives des mouvements de la paix  contre la guerre en Ukraine, pour un arrêt des combats, un retrait des troupes de part et d’autre, et un retour aux négociations de paix.

Nous soutenons pleinement les revendications portées par le rassemblement pour la paix organisé ce samedi 26 février tout en refusant de condamner unilatéralement l’intervention militaire actuelle de la Russie en Ukraine.

Cette guerre n’a pas en réalité éclaté aujourd’hui : elle a été préparée pas à pas, dès la dissolution de l’URSS, par l’expansion systématique  de l’Otan en direction de la Russie et  par son rejet arrogant de toutes les préoccupations légitimes de la Russie sur sa propre sécurité.

La transformation de l’Ukraine,  au moyen du coup d’état de 2014 et de terribles massacres ignorés par ici,  en un État dirigé contre la Russie et intégré de fait à l’Alliance Atlantique, a été un des derniers jalons vers la guerre d’aujourd’hui

Le mépris avec lequel l’Otan a rejeté les dernières propositions de la Russie - notamment celle de faire de l’Ukraine un pays neutre, dont la sécurité soit garantie internationalement et non occupée par un bloc militaire hostile - ce dernier mépris augurait directement des événements en cours.

Par une singulière ironie, la Russie utilise aujourd’hui exactement la même rhétorique que l’Otan a utilisé pour la destruction de la Yougoslavie : les dirigeants de l‘Otan, cette Alliance si pacifique, sont-ils en mesure d’en apprécier toute la signification ? Les 78 jours de bombardements de la Serbie sont-ils à ce point effacés de la mémoire ? L'effroi  et l'indignation manifestés face à la violation  du Droit International, où étaient-ils en 1999 ?

Nous déplorons cette désastreuse issue,  mais il ne faudrait pas, aujourd’hui,  se tromper sur les responsables fondamentaux de celle-ci.

22 janvier 2021 : Les armes nucléaires sont illégales !


Manifestation devant le Ministère des Affaires Etrangères, 22/01/21

Ce 22 janvier, le Traité d'interdiction des armes nucléaires (TIAN) entre en vigueur. Les armes nucléaires deviennent officiellement illégales en vertu du droit international, rejoignant enfin les armes chimiques et biologiques. Le Traité interdit d’utiliser, de menacer d’utiliser, de mettre au point, d’essayer, de produire, d’acquérir, de posséder, de stocker et de transférer des armes nucléaires.

ENAAT
Brochure de la CNPD
Manlio Dinucci
Manlio Dinucci