Profitant de l’aubaine à l’instar de son ancien allié allemand, le Japon cherche à renouer avec son glorieux passé militaire : le premier ministre de l’Empire du Soleil Levant Fumio Kishida annonce que son pays va doubler son budget militaire (qui atteint pourtant déjà 45 milliards d’Euros) et il envisage d’autoriser des frappes préventives, brisant le carcan de la constitution pacifiste de l’immédiate après-guerre. Feu Shinzo Abe a été jusqu’à réclamer que le Pentagone entrepose des armes nucléaires dans ses bases militaires au Japon. « Militairement, plus aucune option n’est à exclure », dit Kishida, qui multiplie les déclarations incendiaires à propos des îles cédées à l’URSS après la défaite de 45
C’est dans cet état d’esprit martial qu’il a rejoint le dernier sommet de l’Otan à Madrid. L’Otan et le Japon annoncent « renforcer leur coopération et leur partenariat ». Deux navires militaires japonais participent actuellement à des exercices de l’Otan en Méditerranée. Le ministre nippon de la défense « se félicite de l’implication plus large de l’Otan dans la région Indo-Pacifique ». La « sécurité de l’Europe et de l’Asie sont étroitement liées, surtout maintenant, avec les sérieux défis auxquels est confrontée la communauté internationale », dit-il.