Georges Berghezan
31 mars 2006
Slobodan Milosevic est mort, alors que son procès entrait dans sa dernière ligne droite. Sans entrer dans la polémique entourant son décès, il est cependant clair que l’ancien président serait encore en vie si le Tribunal pénal international (TPI) sur l’ex-Yougoslavie n’avait pas rejeté sa demande d’être soigné à Moscou.
Vladimir Caller
31 mars 2006
Lorsque, en octobre 1999, j’interrogeais l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies Javier Pérez de Cuellar en fonctions pendant la naissance de la crise balkanique à propos de l’inculpation qui venait d’être lancée contre le président yougoslave Milosevic, ce diplomate me répondit : « Si ce Tribunal s’intéressait vraiment à juger les responsables de la tragédie yougoslave, il devait plutôt interroger Hans-Dietrich Genscher ».
Roland Marounek
31 mars 2006
Tout le monde est très content. Évidemment, chacun affiche une mine grave, et déclare invariablement, en réprimant parfois à grand peine un sourire de satisfaction, qu'il "regrette qu'il soit mort avant d'avoir été jugé", "il regrette au nom des victimes qui attendaient justice", etc, etc. Même discours obligé dans pratiquement tous les médias, eux qui nous avaient si bien persuadé de l'évidence des crimes de Milosevic… "La mort de Milosevic, une tragédie pour les victimes, une catastrophe pour le TPI"
D'après les comptes rendus de Andy WILCOXSON
B. I. n° 102, septembre 2005
1er septembre 2005
Les dernières sessions avant l'interruption de l'été ont été consacrées à la fin du témoignage du général Bozidar Delic, ex-commandant de la 549e brigade motorisée de l'armée yougoslave basée à Prizren, responsable de la partie sud du Kosovo, le long de la frontière entre la Macédoine et l'Albanie.
Diana Johnstone
Le Manifeste
30 août 2005
L'accusation, selon laquelle Milosevic serait coupable de tous les crimes commis au cours des guerres de désintégration de la Yougoslavie en tant que meneur d'une prétendue "entreprise criminelle collective" pour créer "la Grande Serbie", est en train de fondre encore plus rapidement que la glacière arctique. Le 25 août, le procureur adjoint Geoffrey Nice a dû admettre une évidence: que le Président Milosevic n'avait pas cherché à créer une "Grande Serbie".
Compte rendu rédigé par Andy Wilcoxson
B-I
1er avril 2005
«...Le témoin a expliqué combien l'avait préoccupé le fait que ses rapports sur la situation au Kosovo envoyés aux différentes capitales européennes ne se reflétaient pas dans les publications des gouvernements concernés. Il a déclaré que quand il avait pris ses fonctions de chef de la mission, ses collègues lui avaient dit qu'il y avait une contradiction permanente entre ce qui était rapporté aux gouvernements européens et ce que ces gouvernements disaient à leurs peuples...»
Louis Magnin.
Balkans-Info
1er décembre 2004
La cour d'appel, présidée par le juge Theodor Meron, cherchant à se sortir du pétrin sans perdre la face, vient de rendre sa sentence au début novembre. Une sentence alambiquée qui reconnaît à la cour de première instance le droit à la décision qu'elle a prise, mais - point capital - qui en infirme la justification et l'opportunité.
RIA Novosti.
23 novembre 2004
800 000 mercenaires recrutés principalement dans les pays du Proche-Orient et formés en Albanie agissaient contre les autorités serbes du Kosovo à la fin des années 1990, a déclaré Nikolaï Ryjkov, membre du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) intervenant la veille devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI) en témoin à décharge dans le procès Milosevic.
Roland Marounek
Alerte OTAN n°15
10 octobre 2004
L'effondrement des charges contre Milosevic, la reconnaissance de leur inconsistance, mettrait en pleine lumière ce qui se cachait derrière, ce que les fervents croyant en l'histoire merveilleuse de l'Occident humanitaire refusent obstinément de voir, et qui se trouve pourtant sous leurs yeux . : de la Bosnie, du Kosovo, à l'Irak, on a d'un côté l'établissement durable de bases militaires US, et de l'autre l'imposition du libre-échange et de l'économie de marché. Et cela en suivant singulièrement les routes menant aux principales ressources énergétiques mondiales. Ainsi le résultat concret du Kosovo et des guerres de Yougoslavie précédentes, c'est d'une part un chapelet de bases militaires US en Bosnie, Croatie, Albanie, jusqu'à l'énorme base de Camp Bondsteel , et d'autre part le pillage colonial appelé 'libéralisation du marché'.
Vladimir Caller, Georges Berghezan, Jean Bricmont, Hernn Valverde
16 septembre 2004
Voilà que les raisons « humanitaires », qui avaient si efficacement servi à justifier le bombardement de la Yougoslavie en 1999, semblent toujours d’usage pour, cette fois, parachever la besogne en ordonnant le silence forcé de son ancien président. Ainsi, les juges du Tribunal pénal international de La Haye, faisant preuve d’une soudaine sollicitude pour l’état de santé de Slobodan Milosevic ont estimé qu’il est « trop malade pour assurer lui-même sa défense » et ont décidé de lui imposer les « services » de deux avocats, travaillant pour le compte dudit Tribunal.
15 septembre 2004
C’est avec beaucoup d’inquiétude et de colère que nous suivons les événements qui entourent le « procès » de l’ancien président de la RF de Yougoslavie, Slobodan Milosevic, « procès » qui se déroule au célèbre « Tribunal pénal international pour la Yougoslavie » (ICTY) et où les droits fondamentaux de l’accusé sont violés jour après jour, en même temps que tout sens des droits démocratiques et humains.
Stephen Gowans
15 septembre 2004
Il serait naïf de s’attendre à autre chose, là-bas, qu’à un verdict de culpabilité, dans l’affaire Milosevic, ne serait-ce que parce que le procès – organisé par les mêmes parties dont l’intérêt dans le démembrement de la Yougoslavie a finalement amené un président démocrate à lui faire la guerre au printemps 1999 – a servi un but clairement politique dès son commencement.
Christopher Black
14 septembre 2004
Les non-tribunaux connus en tant qu’ICTY ou son homologue (...) ont été institués, sont maintenus en place et contrôles principalement par les Etats-Unis, afin de diaboliser ceux qui résistant à leurs dictats, et ce, en vue de détruire la souveraineté de ces pays et, par implication, d’affecter la souveraineté de toutes les nations, hormis les Etats-Unis, et d’agir en tant que machines de propagande présentant des versions haussées des événements qui se sont déroulés dans ces pays, transformant sans exception les victimes de l’agression américaine en boucs émissaires et « criminels », et de masquer le rôle réel des Etats-Unis et de leurs alliés dans ces événements.
British Helsinki Human Rights Group
13 septembre 2004
Même en fonction des statuts dégoûtants de l'TPIY, le caractère unilatéral de cette décision d'imposer un conseil de défense (après avoir réduit le temps disponible au plaidoyer de l'accusé à environ la moitié du temps accordé à l'accusation) est une chose choquante. En allant à l' encontre de toutes les précédentes stipulations en la matière, la décision du tribunal est un pur exemple de pouvoir arbitraire. En tant que tel, l'TPIY a prouvé qu'il méprisait le pouvoir de la loi. Il suggère qu'obtenir un verdict est la préoccupation primordiale du tribunal et, étant donné que c'est l'accusation qui a réclamé qu'on impose un conseil à Monsieur Milosevic, il est difficile d'éviter la conclusion que la culpabilité à tout prix est devenue le principe directeur de ce tribunal.
12 septembre 2004
«Nous, soussignés, sommes outrés par la décision du tribunal de La Haye (ICTY) de vous imposer un conseil contre votre volonté et de vous priver de votre droit fondamental à vous défendre vous-même. Bien que nous ayons d’abord été d’accord de témoigner pour votre défense, dans ces conditions, nous ne pouvons ni ne voulons participer comme témoins dans de telles procédures.»
Sara Flounders
International Action Center
10 septembre 2004
L'éclatement de la Fédération yougoslave signifiait que les nombreuses industries de la Yougoslavie, y compris l'acier, les voitures, les produits pharmaceutiques, les usines chimiques, les chemins de fer, les mines, les raffineries et usines de transformation qui avaient été auparavant la propriété de toute la population ou des travailleurs de ces usines, ont été privatisées par la force. Ce sont des sociétés américaines, britanniques et allemandes qui les possèdent aujourd'hui. Les programmes sociaux, les fonds de pension, l'éducation gratuite et les soins de santé gratuits ont été atomisés. C'est l'histoire de ce crime d'occupation que le tribunal de l'Otan essaie aujourd'hui de passer sous silence en privant le président de la Yougoslavie, Milosevic, de son droit à présenter lui-même sa propre défense.
9 septembre 2004
«Dans le telles conditions, si mon témoignage en tant que témoins de la défense peut être utilisé contre Slobodan Milosevic et s’il ne sert ni l’objectivité ni l’adoption d’une réglementation juste, je refuse de prendre part au procès.»
Ian Johnson
CDSM-UK
2 septembre 2004
C’est une histoire de famille, et il s’agit d’une grosse famille. Elle comprend les puissances de l’Otan qui ont bombardé la Yougoslavie et le tribunal de La Haye qui traîne en justice les victimes mêmes de ces bombardements.
Ramsey Clark
International Action Center
2 septembre 2004
La législation internationale stipule que toute personne accusée d’un délit quelconque a le droit de se représenter personnellement face au tribunal qui traite son cas. Slobodan Milosevic ne fait nullement exception à cette règle. La chambre de jugement du Tribunal criminel international pour l’ancienne Yougoslavie a sabordé ses dernières prétentions à la légalité en tentant de priver l’ancien président de la Yougoslavie de ce droit de l’homme fondamental.
Pr. Kosta Cavoski
Balkans-Info / Princip (Belgrade)
1er septembre 2004
D'une manière tout à fait inattendue pour une opinion non initiée, Caria del Ponte, le procureur du TPI de La Haye, a rendu public, le 20 octobre 2003, un acte d'accusation contre les généraux de l'armée yougoslave Nebojsa Pavkovic et Vladimir Lazarevic, ainsi que les généraux de la police yougoslave Sreten Lukic et Vlastimir Djordjevic. Cet acte d'accusation restera mémorable par la façon dont on a échafaudé le concept d'association criminelle, qui, outre les quatre généraux cités ci-dessus, englobe également les plus hauts responsables yougoslaves et serbes.
29 juillet 2004
Une lettre, signée par 50 éminents juristes, professeurs de droits et avocats criminels internationaux originaires de 12 pays, a été envoyée aujourd’hui au secrétaire général, au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale des Nations unies, de même qu’au Tribunal de La Haye, qui fonctionne sous les auspices de l’ONU. Les signataires déclarent que « l’imposition d’un conseil juridique telle qu’elle a été envisagée constitue une violation remarquable des droits juridiques internationalement reconnus et qu’elle ne servira qu’à aggraver la maladie de Monsieur Milosevic, laquelle risque de déboucher sur une issue fatale, et de jeter encore plus le discrédit sur ces façons de faire. »
John Laughland
The Spectator (GB)
10 juillet 2004
Lundi, durant quelques heures, les institutions des droits de l’homme, un peu partout dans le monde, ont été frappées de terreur. Slobodan Milosevic devait entamer la présentation de sa défense au Tribunal pénal international pour l’ancienne Yougoslavie (TPIY), à La Haye, mais, en lieu et place, la discussion se concentra sur la santé fragile de l’ancien président, laquelle avait empiré suite aux rigueurs du procès. Lorsque le juge président, Patrick Robinson, déclara qu’un « réexamen radical » des débats serait désormais nécessaire, bien des âmes bien pensantes craignirent que leur pire cauchemar n’allât se réaliser – que le principal trophée de la communauté internationale dans sa croisade pour la moralité, n’allât pouvoir recouvrer la liberté, ne serait-ce que pour des raisons médicales.
Edward Herman
Balkans-Info
1er juillet 2004
De plus en plus de gens dénoncent la guerre à l'Irak. Inspirés par ce réveil de l'opinion publique, des observateurs plus consciencieux que d'autres commencent à comparer les mensonges qui ont servi à la déclencher à ceux qui ont justifié l'agression de la Yougoslavie. Un nombre croissant de livres et d'articles ouvre la voie à la logique de la vérité.
Dans cette logique, le Tribunal pénal international de La Haye est enfin perçu pour ce qu'il est : un lave-linge destiné à blanchir les vainqueurs. Et son "clou", le procès de Milosevic : une parodie destinée à noircir un bouc émissaire. Voici le texte d'un chroniqueur américain important qui donne le ton de cette prise de conscience.
Nico Varkevisser
Balkans-Info / Targets
1er mars 2004
Rien n'a été prouvé contre Milosevic mais la parodie de justice montée par les Etats-Unis a des buts précis
Réseau Voltaire
20 février 2004
En 1998, le président yougoslave Slobodan Milosevic ne détenait pas d'« armes de destruction massives ». Selon Bill Clinton, il organisait le nettoyage ethnique du Kosovo. Prenant acte de l'incapacité de l'ONU à empêcher un nouveau génocide en Europe, l'OTAN déclara la première « guerre humanitaire » de l'Histoire. Après la victoire de l'Alliance atlantique, un tribunal pénal international fut chargé de condamner Milosevic, le nouvel Hitler. Mais à l'issue de deux ans d'audience, le procureur a dû admettre que le génocide de 500 000 Kosovars n'était qu'un artifice de propagande et ne parvient pas à démontrer l'existence d'un projet d'extermination.
Vreme - Le Courrier des Balkans
19 février 2004
Deux ans après le début du « procès du siècle », presque tous les acteurs sont toujours là, sauf le juge Richard May, malade, qui a jeté l’éponge. Pourtant, l’atmosphère n’est plus la même qu’au début. Autour de la salle d’audience, on note beaucoup de nervosité, et ceux qui prétendent tout savoir à l’avance sont de moins en moins nombreux.
John Laughland
The Guardian
16 février 2002
À cause des fondations douteuses sur lesquelles il est établi, le TPI cherche à se présenter comme le successeur du tribunal international qui a jugé les leaders nazis à Nuremberg en 1946. Cependant, le tribunal de La Haye n'incorpore aucun des principes légaux établis et consolidés à Nuremberg. Au contraire, il contient le germe de leur complète destruction.